Parcours de mémoires

T.E Les plans de la magie


La déesse oubliée


11/01/2012
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Les druides d'outre temps

Dans les frôlements de sa tunique faite d’un voile si léger que la nudité apparente semblait ignorer, la belle s'appuyait sur les rebords de la haute fenêtre de sa tour de vie lui laissant apercevoir au loin la tour de son aimé. Ce que la pleine lune lui autorisait quand elle brillait dans le ciel étoilé juste au dessus de sa tour. Seule une lumière intense laissait comprendre qu'il travaillait encore et toujours dans son laboratoire sur des manuscrits vierges de textes que ses pensées marquaient en lettres de feu quand il tournait les pages, plongé dans ses rêves créateurs de scènes .  Il semblait ne rien écrire sur les pages blanches et pourtant les phrases apparaissaient par la magie et la force de son âme au fil de sa concentration. De temps en temps il jetait un coup d'œil par la seule fenêtre de sa tour, car il savait que sa belle, perdue dans un autre plan , l'attendait. Si la belle

pouvait apercevoir sa tour, lui était condamné à un exil total car autour de la tour des brumes épaisses l’empêchaient de sortir et de s’aventurer pour découvrir ce plan d’exil. Il s’était donc résigné à cette vie de recherche et d’écriture. Aidés pour cela par les peuples féeriques qui restaient toujours en contact avec son âme, car la magie ne pouvait pas les atteindre dans leurs plans ou d’autres magies beaucoup plus puissantes les protégeaient des tentatives extérieures.

 

Depuis de nombreuses années déjà, un grand charme avait été lancé sur eux et leur amour et même si les deux tours se faisaient face dans la réalité des dieux, elles existaient en réalité sur deux plans différents . Il cherchait donc dans les manuscrits sacrés portés vers lui par des guides de lumières et par son propre travail de visions, les symboles qui briseraient ce charme. Le seul moyen qu’il avait envisagé résidait dans l'écriture des mémoires des plans que sa médiumnité lui dictait inlassablement. Il savait qu’inéluctablement il trouverait la clef. Dans un plan supérieur ou des énergies de lumières contemplaient les vies des plans , une âme d’une grande bonté le regardait évoluer et chercher l’issue de son malheur. Elle lui souriait comme  seule une maman peut le faire à ses enfants. Elle connaissait l’aboutissement de leur quête et tenait fermement au travail de spiritualité opéré par ses protégés pour comprendre la vérité fondamentale de leur parcours sur ce plan choisi par les grands guides de la source divine.

 

La belle blottie dans ses songes pensait à son malheur, à la cause de ce charme qui avait projeté son compagnon dans un plan différent. Elle s'était sentie trop belle et attirante jadis et avait joué avec cela. Peut-on condamner la jeunesse ? Et sa frivolité surtout quand les corps prenant les forces de vie s’offrent aux longs rêves et aux étreintes éblouissantes de l’amour ? C'était l'époque ou jeunes ils s'étaient dédiés l'un à l'autre devant le temple de Gaya, dans la forêt de chênes ou ils s’étaient rencontrés depuis tout petits quand leurs parents les avaient confiés aux druides et druidesses afin qu’ils reçoivent l’éducation des anciens peuples. Comme beaucoup de jeunes filles de son âge, elle jouait devant les reflets de sa beauté dans l’eau des mares pour imaginer l’ éblouissement qu’elle pourrait

donner aux  hommes quand elle les rencontrerait sur son chemin, plus tard. Cette innocence de jeunesse donnait parfois à son compagnon d’étude le tournis car il était déjà tellement amoureux d’elle. Sa réserve intérieure contenait ses désirs et personne ne pouvait découvrir cet amour sauf les deux guides chargés de leur éducation, le druide des éléments et la druidesse des enseignements, qui avaient , il y a très longtemps de cela, connu cette opposition pour ensuite communier en couple avec Gaya. Ils savaient que le jeune garçon découvrait la souffrance mais aussi le pardon ce qui le présentait déjà comme un futur guide érudit, conduisant les enseignements de Gaya . Cette souffrance d’amour qu’il découvrait n’avait pas laissé les petits peuples de la forêt indifférents et ils s’étaient rapprochés de lui. Parfois le soir quand le jeune garçon voyait sa jeune amie rire avec les autres disciples il s’éloignait des lieux d’études pour confier ses petits malheurs aux petits personnages cachés dans l’écorce d’un grand chêne très vieux . Si pour lui ils

sortaient de son imaginaire, ils existaient bien en réalité, mais attendaient que la perception du jeune garçon soit plus fine et compréhensive pour se révéler à lui. Néanmoins, des échanges avaient lieux et l’âme du jeune garçon avançait très rapidement dans l’éveil. Les petits peuples avaient retrouvés en lui celui qu’ils recherchaient depuis leur exode sur ces plans parallèles les protégeant des humains. Le jeune garçon était le porteur de symboles si cher à la magie de Gaya. Mais son éveil à cette réalité n’est pas dans ce récit, elle apparaitra quand l’adulte prendra l’ émancipation des lois terrestres au travers de la source divine gagnant son âme après la bénédiction de Gaya.

 

  Un jour,, dans la clairière des novices, un druide messager d’une autre communauté arriva d'une contrée lointaine. Il était plus âgé que les jeunes gens présents et avait déjà reçu les premières initiations de Gaya. Il apportait aux guides un message des peuples du Nord . Conscients de sa venue les deux guides avaient rassembler tous les novices sur le tertre d’éducation situé en contrebas des pierres levées. Il ne put ignorer la beauté de la jeune druidesse quand il passa devant elle et surtout la générosité de son corps juvénile plein de sève et de désirs. Celle ci ressenti son regard et ce qu’elle lu à l’intérieur lui déplut car elle pouvait déjà recevoir des énergies magiques les avertissements sur la présence du mal.  Le jeune druide portait en lui la marque des jalousies et portait à sa personne une admiration sans limite. Sans ambition démesurée écrasait tout sur son passage. La jeune novice se demanda pourquoi les druides l’avaient accepté, au fond d’elle même une petite voix lui répondit que chacun est et demeure dans le libre arbitre. L’enseignement doit se porter à tous, par la suite le chemin de vie demeure la propriété de chacun. Si sa voie était de devenir corrompu il assumerait alors son état. Gaya ne triait pas mais punissait ceux qui porteraient son enseignement dans la voie du mal, chacun avait donc sa chance  pour progresser et comprendre cet enseignement. Il était porteur d'un message des frères du nord rappelant que le temps était venu pour réunir tous les druides au grand congrès dans la seule forêt restante héritière des premiers âges de la Terre.

 

 

 

 Le jeune druide  avait  beaucoup d'ambition et voulait détenir davantage de pouvoirs. C’est pour cela qu’il continuait à recevoir les enseignements des maitres, ceux-ci n’étaient pas dupes et distillaient la connaissance tout en le contrôlant. Il ignorait que ses guides le connaissait si bien, et plus il avançait en âge et en connaissances et plus il se projetait dans des rêves de pouvoir ou il pourrait à sa guise réduire les peuples en esclavage en conduisant une magie qu’il partagerait avec des puissances plus sombres.  Quand il posa les yeux sur le corps de la belle, elle ne rougit pas devinant ses pensées mais soutint son regard par provocation en lui signifiant qu’elle n’était pas dupe de ses pensées et qu’elle les combattrait avec énergie. Elle prit cela pour un jeu tout à son innocence même si elle percevait d’autres vibrations, cela restait dans le domaine du jeu et son insouciance la conduisit vers d’autres pensées, elle joua donc par bravade un jeu de provocation . Il la désira de tout son être et fut dévorer par l'envie.de la posséder, de s’octroyer son âme sans concession . Il dressa en lui les plans de conquêtes et resta quelques jours avec les novices acceptant l'hospitalité des guides . Confronté aux rythmes des novices il comprit très vite que les deux jeunes gens s'aimaient car rien ne pouvait cacher cet amour pour celui qui désirait le pouvoir et s’interdisait la

rivalité et la concurrence. Il fut donc pris d'une puissante jalousie qui attisa en lui la convoitise et la haine du jeune homme. La magie ne pouvait pas être utilisée en ce lieu et sa force ne pouvait pas encore rivaliser avec celle des guides. Il observa donc les habitudes et les aptitudes  des deux jeunes. Il découvrit ainsi que le jeune garçon avait une prédilection pour les écritures, il vit aussi qu’il avait en lui cette souffrance de croire que la jeune fille l’ignorait. Il bâtit un sortilège qui s’appuierait sur la voie des druides scribes du destin du monde, que les guides ne manqueraient pas de dresser pour le jeune homme Il se retira à l'écart du groupe et fit jouer sa vision du temps. Il s’aperçut  que l’assemblée des druides donnerait à chacun après la cérémonie des dons de Gaya, une tour de travail, récompensant les meilleurs des promotions quand ceux ci recevaient les sceaux de Gaya . Ces sceaux marquaient le passage dans le labyrinthe caché du grand tumulus de la forêt antique. Ensuite viendrait la décision d’octroi de la majorité et la remise de la serpe d'or et la baguette d'aubépine marquant ainsi la fin de l'éducation pour passer à l'action dans le monde des humains.

 

 

Il décida de fabriquer un charme puissant qui agirait après les remises des tours . Pour cela, il devait passer par un pacte avec une entité maléfique qui s’était déjà signalée à lui quand il était enfant et qu’il jouait près d’un lac perdu au plus profond d’un vaste forêt que ses parents, de grands criminels pourchassaient par les mages avaient gagné pour se cacher. Il avait hérité de cette haine des hommes de l’ancien continent et ses jeux étaient bercés par la guerre et la destruction. Cette entité noire l’avait compris et décida de le rallier à elle pour les temps futurs. Quand ses parents disparurent dans le combat que leur livra le destin en les engloutissant dans la maladie, il s’aventura dans la forêt seul et perdu. Il fut

retrouvé par les guides de la forêt antique qui l’adoptèrent tout en lisant en lui. Il fut surveillé et son enseignement sélectionné. Sur les conseils du mage noir, il invoqua un maléfice incluant une fracture dans le temps des jeunes gens. Le charme prendrait effet quand la cérémonie de la majorité prendrait fin et que les premiers pas dans les tours seraient faits. Il  plongerait les jeunes amants dans les écarts du temps et seule la magie arriverait à annuler celui ci . Entre temps il aurait acquis le pouvoir tant recherché et pourrait à sa guise conquérir par la force la belle. Tout ceci était sans compter sur les pouvoirs naissants des jeunes gens qui se développeraient très vite. Il signa de son sang le pacte avec le mage noir et regagna l’assemblée pour préparer son départ. Le lendemain les guides lui donnèrent un parchemin annonçant leur déplacement vers le lieu de rassemblement des druides, à remettre à leurs frères et sœurs du nord. Quand il plaça son regard dans les yeux de la belle elle fit le démon la transperçait de sa convoitise et connu pour la première fois la peur. Elle accouru dans les bras de son ami et se mit à pleurer . Les petits peuples proches du garçon les entourèrent pour placer les protections de la magie de Gaya car maintenant commençait pour eux une autre vie. La période de l’enfance et de l’insouciance prenait fin à ce moment face à la réalité des plans qui allaient changer pour les temps à venir les structure du monde .

 

Les deux guides partirent donc peu de temps après le jeune druide pour rejoindre leurs frères et sœurs. La grande forêt mythique s’étendait de part et d’autre d’une

chaîne de montagne qu’un interdit empêchait d’explorer. Ils savaient que de l’autre côté de cette chaîne d’autres peuples vivaient avec une dimension différente de leurs habitudes de vie. De ce côté de multiples communautés

vivaient en autarcie et communiquaient rarement entre elles. Bien qu’humaines ces communautés perpétuaient les traditions de l’ancien monde . Mais de l’autre côté une nouvelle race humaine avait commencée à se développer. Ces hommes et ces femmes s’éloignaient de la magie ancestrale pour rejeter Gaya et celle des druides. De nouvelles religions se développaient et le mal prenait sa nourriture dans les âmes nouvelles satisfait de constater que la magie protectrice disparaissait. Il pouvait dès lors se répandre dans cette nouvelle race. Un grand conflit arriverait bientôt en unissant les deux versants des montagnes car celles ci s’ouvriraient à la connaissance des érudits choisis par l’entité qui y régnait, derrière représentante des  déesses de l’ancien monde, sœur de Gaya ayant gardé un corps humain par amour de celui qui dormait dans sa tour naturelle, le grand dragon blanc, maître de la spiritualité des gardiens de la source divine.

 

 Arrivés à leurs majorité les deux jeunes gens devenus amants se promirent un amour total et au service de ceux qui subissaient les lois des tyrans. Avant de recevoir les récompenses promises à ceux qui accédaient aux plus hauts échelons de la magie des druides ils devaient parcourir les labyrinthes du tumulus des rois qui s’étendaient dans la forêt ancienne et qui passaient sous la chaîne de montagne sans pour autant pouvoir y accéder. C’était un lieu de très haute magie et la notion du temps se perdait dès que l’on franchissait les premières portes. Ils partirent tous deux sur la longue route du nord. Les petits peuples les accompagnèrent en éclaireurs, et la belle commençait à les voir et à vouloir parler avec eux. Mais les petits peuples ne parlaient qu’au jeune homme seul à partager avec eux l’élixir des amours éternels. La jeune druidesse connaîtrait plus tard un autre peuple magique plus discret, le peuple des fées. Leur route fut celle des amours, ensemble, ils partageaient l’essence de la vie et ils s’imprégnaient des

éléments comme par gourmandise. Ils firent le partage des corps plus d’une fois en communion avec les nymphes de l’eau et des près qui ravies de partager avec

des humains l’amour des corps venaient gonfler les cœurs d’envies encore plus puissantes et belles. Pour ceux et celles qui connaissent les nymphes l’extase est pour elle une permanente envie offerte à Gaya. Ils arrivèrent dans les terres des druides du nord avec une appréhension, car ils craignaient de retrouver le druide noir des années précédentes. Ce druide avait été chassé par les guides avertis de la naissance en lui et du développement du mal. Il avait été banni des terres sacrées et une légende avait pris forme en le montrant pris dans une flamme gigantesque brûlant son corps et disparaissant dans les airs, un soir de lune sombre. Les guides ne laissèrent pas les deux jeunes druides se reposer car le temps était proche de la révélation. Il les accompagnèrent auprès d’une grande porte de pierre scellant l’entrée du tumulus du roi que jadis un mage nommé le voyageur avait ouvert pour y cherchait l’aide des anciens rois afin de combattre un mage très puissant.

La porte s’ouvrit dès que le jeune druide posa sa main sur le symbole de la salamandre qui y était gravé. C’est ainsi que les deux jeunes gagnèrent l’antre de la Déesse par la labyrinthe du temps. Quand ils ressortirent un long mois après, ils avaient changé. Sur leurs fronts la demi lune était gravée couchée sur le dos et deux étoiles surplombaient les pointes . En plus,  de nombreux tatouages ornés leurs corps, ceux ci comme des symboles de magie pure commençaient à s’estomper pour gagner la profondeur de la peau jusqu’à disparaître de la vision des humains. Ils ramenaient avec eux une des plus belle

légende portant sur le tumulus du roi, la voici donc, rapportée par les écrits du jeune druide scribe de sa communauté ;

 

Le mariage sous la lune


Les sœurs communiaient sous la lune d'argent, serrant les bâtons de leurs pouvoirs de vie. Leurs parcours avaient été ordonnés par la mère des âges inconnus, vivante réincarnation des éléments, symboles de la tribu et mère des peuples Elfes des temps de l’exode. Les sœurs étaient des guerrières, prétendantes au trône des grands espaces. La plaine située au delà  des trois montagnes, séparant le grand continent en deux ,demeurait ce lieu magique ou se partageaient les secrets des guérisons et des symboles anciens. Les trois sœurs avaient laissé la plus jeune près du tumulus du roi  car elle ne pouvait pas participer au rite de l'éveil.
Atteignant maintenant l'âge d'enfanter elles scelleraient ainsi à GAYA leur descendance. Les bâtons étaient différents car chacune possédait une mission prédestinée, la première devenait gardienne des vents, la seconde gardienne des eaux et la dernière gardienne des étoiles, mais son heure arriverait bientôt.

 


Ce soir là  lune les appelant "mes filles d'ambre et de vie" leur imposa la danse. Vous devez par la force des bâtons frapper le sol de la clairière pour réveiller l'esprit du roi défunt. Le père de vos pères, celui que j'avais aimé dans les plans du père de tous. Vous devez l'appelez car je dois lui parler et seul le sang de ses filles peut le faire revenir. La plus jeune qui ne participait pas était assise sur le tumulus du roi et, ressentait les ondes de la source souterraine qui l'appelait. Un chasseur de rêves d'une tribu différente s'était égaré dans la vaste forêt; mais la mère le guidait car elle savait qu'en lui résidait l'énergie des grands anciens et elle le regardait comme un fils .
La scène se déroulait ainsi, trois sœurs d'une grande beauté frappant le sol avec leur bâton sous la lune d'argent. Deux isolées du tumulus et une imitant ses sœurs mais restant en protection sur celui-ci. Elles chantaient leur amour de GAYA et appelaient le roi, en poussant les cris ancestraux ; leur nudité désirée par la lune mère était partielle et la transe amplifiait les rumeurs des fourrés, là, ou les animaux mythiques faisaient frémir les écorces des arbres.  Des chants lointains s'élevèrent, sortant de la magie irradiant le tumulus, des tambours renvoyaient les pulsations de l'émulsion lunaire. Les vallées se réveillées par le renouveau des rites anciens. Du sol, enterrée au plus profond des galeries de Gaya, une grande âme se sentit appelée, elle revivait le parfum de son aimée, cette âme était dans un grand labyrinthe de lumière car elle s'était sacrifiée jadis pour sauver les peuples de l’ancien monde du cristal noir. Gardée par les Elfes du savoir, filles immortelles de la reine des Elfes et du grand dragon blanc, l'âme dormait ainsi sous la magie ancienne dans un voile de satin près d'une fontaine de particules de lumières de toutes les couleurs provenant des roches venues des espaces profonds de l’univers à une époque ou la Terre se formait. La lune appelait son amant et lui, retrouvait les larmes de sa mort, il quitta les plans supérieurs pour se  retrouver dans la tombe du roi découvrant la poussière de son destin. Mais l'alchimie de la magie façonna autour de lui l'aura magique du grand sage.  Dans la forêt le chasseur égaré ressentit l'appel du roi, il avançait comme attiré par des racines paternelles.
La scène devint un éblouissement cosmique, les sœurs n'étaient plus en matières, elles devenaient forces célestes, le tourbillon de leurs deux corps entourait maintenant la lune. La plus jeune suivait ses sœurs en dansant par la force de son agilité la force de la poésie de l’amour du désir. La mère lune poussa alors le coffret d'ambre et l'ouvrit en prononçant les paroles tant gardées secrètes.

 


« Par le pouvoir des pierres de la foi, tu renais pour offrir l'apothéose du changement des temps. Notre temps est fini, commence celui des hommes de l’ancien monde. Mes filles seront les cristaux de la vallée perdue, elles donneront les fils du vent des étoiles et de l'eau. Seul celui qui ère dans ses lieux sera le père car il doit en être ainsi »

 

 Arrivant dans la clairière le chasseur fut émerveillé par la scène rituelle, la sœur cadette lui tendit les bras pour l'inviter à s'asseoir sur le tumulus; elle lui dit "je reçois dans mon corps  le père des pères pour élever la notion d'homme nouveau. » Le chasseur était jeune et vigoureux, les mots prononcés par la fillette lui donnèrent les clefs de toutes les questions qu'il s'était posé jadis dans les jeux d'enfant. Il comprit que sa présence ici était déjà prononcée depuis longtemps, que son errance dans la vaste foret avait été ordonnée par les esprits de sa terre. Les sœurs sentirent la présence du chasseur et la lune donna toute la lumière de son éclat, le roi sortit de la terre et ne fit qu'un seul être avec le jeune homme;  La lune quitta sa tanière et se mêla aux danses des sœurs. L’énergie créé gagna le corps de la sœur cadette et une immense couche de draps couleur indigo se déposa sur le tumulus enrichie de mille symbole   Tout devint énergie de lumière et l'amalgame d'amour s'opéra dans la flamboyante pureté d'une nuit de partage. Les corps énergie s’aimèrent de toute la force de la nouvelle magie lunaire.
Ainsi naquit le peuple de nos peuples dans l'Eden des écrits et notre vie sera dans le retour partagé vers cette terre de lumière .

 

Dans l’euphorie de ce retour le couple  gagna l’accès  enfin aux tours de sagesse les consacrant à leur mission au profit des humains. Une tour leur fut octroyée pour travailler, et pour ne pas les dissocier les deux tours se touchaient et un lieu de vie empêchait la fracture des murs. Deux escaliers séparés permettaient l’accès aux salles de travail. Mais dès qu'ils pénétrèrent chacun dans leur domaine , le charme qui sommeillait s’opéra et la fracture du temps les empêcha de vivre leur amour. Seulement ce que le druide noir n'avait pas prévu permit à la jeune femme  de voir chaque soir de pleine lune la tour de son époux céleste. La belle drapée dans ses voiles transparents pensait à son aimé et son corps poussé par les désirs flamboyait d'amour sous la protection de la nuit lunaire .

 

Dans sa tour isolée par les brumes du plan de pénitence la nostalgie régnante et amoureuse du temps présent livra ce texte fort en émoi et en amour

 

Ma chérie, mon amour


Rappelle-toi, le jardin de notre création
Dans l'ivresse de l'œuf générant l'énergie
Donnant indéfiniment les caresses du temps
Celui qui t'accueille, si tu lui ouvre les bras
Cette fleur d'amour qui salue le ciel étoilé
Franchissant les plans pour ne jamais cesser t'aimer
T'offrant son cœur sécurisant tes plaies Livrant aux offenses les élixirs réparateurs Les racines plongeant dans l'humus fertile Harmonisent les couleurs de l'insatiable amour Que le père tout puissant accueille dans son antre
Pour redonner à ton âme la force d'être présente
Ce parcours est une force consentie et fragile
Mais ton action comprise et fertile d'idées
Accompagne les enfants vers un univers de beauté
loin des miasmes douloureux tu t'élèves vers dieu
Et la prière de Gaya t'accompagne désormais
Tu te livres à elle, dans l'abandon de ton cœur
Elle te prend dans ses bras en maman du ciel
Et te serre doucement en te chantant l'arc en ciel
Et les vibrations d'amour sortent de mon âme
Pour reformer le cristal de notre si beau jardin
J'ai la vision de la route enfin dernier chemin
Qui nous donnera l'Eden du destin
Après l'acceptation de ce que nous avons été
Et la réalisation de ce que nous sommes
Il y aura un grand festin ou les âmes libérées
Viendront quérir en nous les paroles de ciel
Et le mal s'enfuira, dans la peur de l'amour
Loin des lumières du cristal et de nos âmes réunies


Il y aura alors le passage vers le monde magique  Ou ensemble nous serons dans l'harmonie du ciel, réunis dans nos actes. Mais les dieux en avaient décidés autrement, bientôt un voyageur du temps viendrait quérir le jeune couple pour consolider l’alliance des plans afin de  combattre définitivement le mage noir.

 

Dans les frissons, qui guident mon cœur, s'élèvent mes offrandes aux pulsations de tes filles. Mère GAYA ressens mon amour, moi ton enfant chéri, mes larmes répandent les mille parfums anciens, qui calmaient le jardin dans l'amour offert, les caresses du partage, offrandes faites aux fleurs tapissant ses allées. Quand le fragile tissu du destin habilla tes filles du murmure de mes vies, je ne pouvais plus les oublier, celles que j'ai toujours aimé. Amour de mes gènes baignés par leurs présences différentes, riches en vibrations  toujours harmonieuses issues des pulsations de ton corps. J'ai rêvé d'étreintes passionnelles dans les plans magiques, ou les urnes de données  marquaient le temps dominé, par le jeu des runes crées. Mon énergie, vibrante harmonie de tes mots, ma mère chérie, explosait souvent dans les visions étranges, ou le temps disparaissait pour l'insondable cosmos, ou mon ADN divin retrouvait son créateur. La danse de tes filles était pour moi une balise pour ne pas perdre la raison, j'ai osé aimer mille passions, pour franchir les mondes j'ai offert mes vies. Pour toi GAYA je retrouve les danses qui par mes mains ouvrent les secrètes salles ou les textes créateurs attendent le retour de la grande prêtresse qui de nouveau comme une enfant viendra à nous dans l'amour du temps . Les tambours battent, et les trompettes sonnent, voila les cavaliers sur leurs montures ailées, surgissant des mondes de l'oubli, porteurs des subtiles pensées déclenchant de nouveau la longue marche, ou ensemble nous construirons la nouvelle cité dans un monde ou tu seras de nouveau la force de ma prière .

 

 

 

 


28/12/2011
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L'enfant et le dragon

L’enfant et le dragon

 

Prélude au conte :

 

               Il était une fois dans un plan parallèle au notre, un monde de grande paix et de profonde joie. Tous les habitants de ce monde avaient choisi de prendre le corps qu’ils souhaitaient. Les lois de ce plan de lumière avaient été posées il y a très longtemps par les rêves d’humains de notre bonne terre. Ces rêveurs voulaient concevoir une autre orientation de notre humanité. C’étaient des êtres simples et contemplatifs des vastes espaces du monde. Ils avaient compris que les générations à venir d’hommes et des femmes ne respecteraient plus la terre qui les avait accueillis et nourris sans jamais rien demander.

 

               Ces êtres qui vivaient parmi des peuples aussi différents les uns des autres, s’étaient exilés dans la profondeur d’une immense forêt. Tout ne s’était pas construit de façon magique et immédiate. Mais la légende qu’un rêve m’a révélé, justement hier 26 juin 2010 souhaiterait que le terme magie soit honoré de la plus grande des pensées, l’amour de la vie.

 

               A cette époque de la vie de la Terre, il n’existait qu’un seul et vaste continent. Il joignait les deux pôles sans interruption et de même qu’à l’équateur il y avait une succession d’îles plus ou moins importantes. Sur ce continent que jamais la planète ne reverrait, vivaient des peuples dont les ancêtres étaient tous venus des étoiles de l’univers. Tous ces êtres avaient petits à petits pris des consistances adaptées à l’atmosphère terrestre. Les nombreuses différences avaient donné naissance à la race des humains de l’ancien temps.

 

               La magie des origines s’estompait pour les peuples, mais pas pour une élite de dirigeants. Ils prirent le soin de cacher les indices des origines car le pouvoir venait de gagner l’âme de tous ces acteurs. L’histoire de la Terre s’écrivit ainsi, mais pour ce conte elle prit une autre voie. Le continent était immense et d’énormes zones inhabitées. Des érudits et des érudites créèrent un rite, les pensées des songes. Tous ces êtres venaient des étoiles par leurs ancêtres. Ils restaient, pour certains imprégnés des récits qui avaient échappé aux dictats des puissants. Ils se mirent tous et toutes à rêver à la nostalgie des grands voyages galactiques. La magie initiale de la source divine, gagna le cœur de tous. Ils eurent donc des visions. Puis, progressivement ils arrivèrent à communiquer entre eux par la pensée, comprenant que cela se pratiquait déjà avant de façon naturelle.

 

               Ils n’étaient pas très nombreux car au delà du rêve, la pensée cosmique venait d’enclencher un autre scénario de vie. Autour du plan de vie des humains qui se développerait, elle voulu créer d’autres plans de vie qui seraient en vibration entre eux tous. Tous ceux et celles qui auraient en eux la magie initiale des étoiles en auraient conscience. Garantissant les équilibres et les harmonies aux descendants des races et des mondes.

 

               Pour notre monde, les mythologies et les légendes nous permettent de plonger avec nos cœurs dans toutes les perceptions. Les personnages des fables, des contes et légendes, des écrits, sont issus de cette sensibilité qui relit les plans entre eux. Pour ceux et celles qui, comme moi entretenons cette alliance nous comprenons et ouvrons nos créations à l’alchimie des sentiments. Tout est lié, tout est une danse dans la création et la volonté divine, sur ce monde et ailleurs, sans limite d’espace et de temps. Pour notre monde, maintenant le libre arbitre s’impose et nous devenons autonomes dans la décision finale. Le choix est fait entre la lumière et l’obscurité. Les cœurs palpitent d’amour et nous devons partager avec ceux et celles qui hésitent encore, ne sachant pourquoi et comment leurs rêves correspondent aux nôtres.

 

               Au bout d’un certain nombre d’années, le continent commença à connaître les soubresauts de la séparation. Les rêveurs eurent une vision d’une clairière située au centre d’une vaste forêt inconnue des humains. Ils visualisèrent le village qui devrait devenir leur vaisseau de l’imaginaire. Chacun et chacune, là ou ils habitaient reçurent l’invitation de prendre la route et de se retrouver à cet endroit. Ils reçurent les indications traçant les routes et les axes. Ils savaient aussi que toutes les nuits ou ils s’arrêteraient, les rêves viendraient à eux pour les orienter de nouveau. De nombreuses années s’écoulèrent. Les premiers arrivés tracèrent des chemins et commencèrent à bâtir des maisons pour eux mêmes et ceux qui arriveraient par la suite. La forêt leur donnait toute la nourriture possible. Ainsi s’implanta, la communauté de la pensée.

 

               Comme l’avait annoncé le rêve, le soir de la vingtième pleine lune, il cessa de communiquer entre eux et elles. Tous et toutes étaient arrivés. Il y avait aussi de nombreux enfants qui prirent aussitôt la forêt en amitié.

La naissance du plan pouvait s’organiser dans l’isolement du plan des humains de l’ancien monde.

 

 

 

Le passage

 

               Les érudits du continent des premiers temps de la Terre, se retrouvèrent réunis dans la clairière. Depuis leur migration, ils avaient construis le village de la paix. Vingt autres lunes venaient de s’écouler et les préparatifs étaient prêts pour le grand transfert.

 

               Dès la première migration, le village accueilli les familles. La forêt les encouragea à explorer ses entrailles. Ils découvrirent les harmonies entre les éléments et se mélangèrent avec les danses des saisons. Leurs corps prirent les forces cachées des esprits des lieux. Petit à petit ils communiquèrent avec eux. Les fréquences de vie étaient différentes. La paix des lieux et la sérénité des choix consentis par chacun et chacune engageaient les changements.

 

               Dix lunes passèrent et ils se coupèrent totalement des souvenirs de leurs origines. Ils gardaient en eux les marques et choisirent de ne pas l’oublier. Mais la forêt devint leur mère nourricière et la magie prit place dans leurs âmes. Les cœurs communiquèrent davantage avec le divin. Les forces élémentaires, l’eau, le ciel, la terre, le feu consacrèrent les pensées et les actes. Les enfants furent les premiers à constater que parfois ils quittaient leurs corps pour des voyages fantastiques. Ce qui arrivait avant en rêve venait dorénavant peupler leurs journées d’activités.

 

               Le cœur de la forêt devint une bulle protectrice et aimante. Ils s’aperçurent que de plus en plus de créatures insoupçonnables se découvraient à eux. Des portes reliant les plans entre eux se dévoilaient. Leurs esprits comprenaient cette métamorphose car l’amour prenait possession de chaque fait et de chaque geste. Ils ressentaient les grands changements qui s’opéraient sur les espaces du continent. Une ère de désastres et d’oubli allait poser son veto sur cette humanité migratoire qui venait de bafouer les lois divines en se considérant pour des dieux qu’ils n’étaient pas. Les temps futurs ne connaitraient  pas cette page de l’histoire car le continent deviendrait un vaste océan.

 

               Dix autres lunes vinrent convertir le peuple à la métamorphose finale. Ils avaient tous et toutes acquis la faculté de quitter à leur aise leur corps pour devenir des explorateurs de l’espace et du temps immédiat. Ils ne pouvaient pas totalement le quitter car ils devaient recevoir la bénédiction de la source divine.

 

               Les êtres des autres plans vivaient maintenant en accord avec eux. Ils allaient d’un plan à l’autre en franchissant les portes ouvertes. Mais leurs corps appartenaient à ce plan. Dans ces voyages de plus en plus fréquents, ils avaient aménagés une immense grotte en dortoir. Regagnant ainsi le corps porteur. Un matin, ils trouvèrent un immense cristal au centre de la grotte. Le cristal semblait terne et secret. Il flottait dans une fontaine sortant de terre.

 

               Les sages du village réunirent alors tout le monde et déclarèrent que le prochain soir de pleine lune, chaque habitant devrait se retrouver dans la grotte. Le temps de l’exode final venait d’arriver. Dans un plan d’immense lumière qui rayonnait sur toutes les planètes des galaxies, des êtres de lumières entouraient la source divine. Ils rédigèrent le premier chant du nouveau plan, qui deviendrait la clef de celui-ci.

 

ILLUMINATION

Cœur, espace et mystères de la vie

Nous guides des enfants de l’éternité

Chantons les louanges de la sagesse divine

L’amour est symbole et l’harmonie flambe en soi

Chaque cœur, chaque esprit, chaque âme s’unissent

Pour poser les pierres de la nouvelle cité

Le plan des rêves et des pensées devient félicité

Dans les temps du profond espace

Les enfants entendront les échos et les passions

Les portes s’ouvriront de nouveaux

Pour un autre temps,

Une dernière élévation

 

               Tous, étaient allongés dans la grotte collés les uns aux autres. Le plafond s’ouvrit en deux et un éclair frappa le cœur du cristal. Chaque esprit, chaque âme devinrent lumière. Le cristal développa une fantastique énergie puis disparut subitement. Le silence envahit la forêt. Toutes les substances élémentaires venaient aussi de disparaître. Le continent alors commença sa chute. Les corps gagnèrent la poussière de l’univers

La naissance du dragon

 

               Dans un plan de vibrations souveraines, ou les espaces jouaient avec les humeurs et les créations de chacun, l’harmonie régnait. Ce plan avait été créé par la magie de la source divine. Elle avait demandé à des êtres de lumières, les gardiens, de préparer un monde pour ses enfants. Jadis, dans un plan ou le temps posait ses méandres et ses complications, une humanité n’avait pas fait les bons choix. Elle s’était détruite par l’apogée de sa destinée en cultivant d’autres projets que ceux souhaités par la source. Cette humanité avait choisi de privilégier l’EGO posant la haine et l’envie entre ses peuples. Une colonie importante d’êtres, choisis avec soin avait préparé le grand saut dans un autre plan. Un nouveau développement venait de se poser. Tous ces êtres s’étaient rassemblés dans une épaisse forêt pour envisager le départ quand les conditions voulues par la source seraient réunis. Les âmes quittèrent alors les corps et s’élancèrent dans un tunnel de lumière.

 

               Leur planète d’origine  venait de lancer un autre cycle de vie. Tous les êtres ne périrent pas. De multiples colonies se formèrent ici et la, sur des nouvelles terres. La mémoire disparut en partie, mais la source divine voulait que ses enfants, ou qu’ils soient restent en harmonie. Elle posa donc dans les mémoires de certains les lois des temps anciens pour les rappeler aux futures générations. Ainsi se créa un ordre mystique dont chaque légende reposa sur un symbole puissant, le dragon de lumière. Cet ordre, sans en connaître les raisons suivit les grands développements de la race humaine. Ils notèrent consciencieusement chaque acte, chaque action, chaque règne et conflits. Ils devinrent sans jamais se révéler les surveillants de l’humanité. Un lieu avait été préservé et demeurait protégé du temps. C’était l’endroit ou les corps des enfants de la source s’étaient amalgamés avec la magie de la crypte qu’il était devenu. Il y eut le labeur  de générations de surveillants pour que un soir de pleine lune, chacun et chacune des élus reçoivent un message leur demandant de parcourir le chemin de la révélation. Ou qu’ils soient dans le nouveau monde, ils partirent. Le temps était à l’édification des traces historiques de notre temps. Les pyramides se construisaient, la magie de l’ancien temps prenait une forme nouvelle. Il semblait que la source orientait de nouveau ses enfants sur ce monde, pour une dernière chance.

 

               La vaste forêt d’autrefois avait disparu, engloutie par une mer cernée  de continents. A l’endroit de vie des émigrants, une île avait surgi, pas grande mais riche en arbres, et en  prairies. Il y avait aussi des cours d’eau qui tous provenaient d’une haute colline ressemblant à un gigantesque tertre. La crypte des anciens logeait au centre du tertre. Une seule entrée y conduisait mais il fallait la trouver. Les élus de l’ordre fabriquèrent des bateaux  et établirent un comptoir pour attendre et amener chaque groupe sur l’île. Tous et toutes devaient être réunis. Il fallut ainsi quelques années terrestres, pour réunir l’ordre. Ils vinrent avec leurs familles riches en enfants. La déesse GAYA aimait les enfants et leur ouvrait souvent certaines portes propices au merveilleux. Pour la première fois, l’ordre se constitua, ils comprirent enfin que les messages qu’ils recevaient provenaient de la terre nourricière. De ces énergies discrètes qui construisaient les cités de lumières unifiant les humanités ouvertes à l’illumination divine.

 

               L’ordre était réuni dans la plus vaste prairie de l’île. Ils étaient quelques centaines sans plus. Mais sur chaque visage se lisait l’impatience de découvrir cette source qui avait lentement construite l’édifice qu’ils étaient devenus. Il n’y avait aucun chef, aucun prêtre, ils s’assemblaient naturellement car leur évolution les avait préparés à cela. La déesse choisit de prendre une forme humaine et de se présenter à eux. Elle avait choisi ce moment depuis longtemps et la source universelle assemblait les conjonctions planétaires qui cette nuit ouvriraient les plans aux révélations.

 

               Elle dirigea ses enfants vers le tertre qui dessinait au centre de l’île un croissant de lune. Quand tous et toutes furent enfin rassemblés, elle leur apparut en Druidesse. Portant dans ses mains les racines médicinales, et ceinte du voile fin de l’esprit des forêts. Sa robe rayonnait d’un bleu éclatant et, sur son ventre une ceinture de fibres végétales  retenait un fin poignard destiné aux rites ancestraux. Elle leur conta les origines de leurs aïeuls, les conflits des egos, et les malheurs des peuples. Elle leur présenta la nature du tertre qui était le tombeau des émigrants. Leurs âmes révélées vivaient maintenant sur un plan ou dorénavant, ils continuaient une existence différente et difficilement concevable avec la permanence des lois de ce monde trop matériel.

 

               Elle parla longtemps des temps jadis ou l’échec des premières existences humaines avait meurtri les plans supérieurs. Le temps qui s’offrait dorénavant à l’ordre devait être compris comme étant celui du dernier cadeau fait à l’espèce humaine par la source divine. Gaya mère de la Terre accompagnerait ses enfants pour leur faire comprendre que les vertus n’étaient pas un dû, mais une façon de vivre en harmonie avec son environnement. Quand elle perçut que chacun des participants, femmes, hommes et enfants avaient compris son message, elle ouvrit les portes du tertre et demanda à l’ordre de se rendre dans la crypte des élus.

 

               Ils descendirent de nombreuses marches taillées dans la pierre, une lumière provenant de milliers de cristaux suffisait pour les guider. Une fraîcheur douce et sécurisante les baignait et plus d’un sentit sa peur s’estomper progressivement. Quand le dernier franchit la porte, le tertre se referma sur lui-même. Comme un immense vaisseau fantôme, il disparut de la surface de l’île. A sa place le lit d’un futur lac apparut. Progressivement, les cours d’eau commencèrent à le remplir. Ses eaux serraient dans un futur lointain porteuses d’une magie que les filles de Gaya utiliseraient pour tempérer les équilibres du monde.

 

               Seule, Gaya connaissait la destination du tertre. Il fallait que son ordre naissant témoigne de sa volonté de poursuivre aux enfants de la terre son enseignement. Il fallait donc qu’ils soient tous confrontés à la plus puissante magie des étoiles existante. Les mondes cosmiques communiquent entre eux par les perceptions. Mais parfois, certaines conjonctions s’opèrent et des portes autorisent les passages entre les mondes. L’être humain ne peut pas s’inscrire dans cette évolution, il lui faudra encore apprendre à s’élever et surtout à comprendre l’alchimie des êtres de lumières. Gaya voulait que l’ordre qu’elle avait créé soit porteur de cette alchimie. Tous les messages qu’elle leur avait adressés  dans leur sommeil, visaient à les préparer à accepter l’incompréhensible en le constatant simplement et en l’intégrant dans chaque gène. Les générations futures donneraient des êtres ouverts à la magie et aux communications extra sensorielles. Gaya savait que le temps était invariable et que jamais rien n’était écrit. L’avenir de toute vie appartenait à chaque être.

 

               Le plan de destination du tertre était celui des dragons arc en ciel. Très loin dans l’espace, la source avait aimait cette planète riche en magie et surtout dénuée de négatif. Les seuls êtres qui dominaient par leur force l’ensemble des harmonies  étaient les peuples de dragons de toutes tailles. Les légendes de la terre en firent des êtres terrifiants mais quand ils vinrent sur terre en passant par les portes du temps, ils changèrent aussi d’attitudes car la terre secrétait des toxines négatives favorisant les conflits et les haines. Comme tout être vivant, les dragons furent aussi soumis à leur conscience.

 

              Sur ce plan, les peuples dragons ne se combattaient pas mais vivaient en paix avec leurs éléments. La plus grande montagne servait de lieu de prières et de débats aux grands maîtres. Sept maîtres aux couleurs de l’arc en ciel. Le plus imposant et le seul représentant d’un peuple disparu était le dragon blanc qui détenait la plus puissante magie. La montagne était sa demeure. Il attendait l’arrivée du tertre et avait préparé pour cela sa plus vaste caverne. Quand l’ordre de Gaya serait rassemblé il apparaîtrait à lui et dévoilerait sa magie pour les initier aux connaissances qu’ils ne devraient jamais dévoilés aux profanes.

 

               Assis dans la crypte ou reposait les corps des élus, l’ordre ne se doutait pas de ce qui s’était opéré. Gaya était toujours avec eux et ils écoutaient ses paroles sentant que progressivement leur nature humaine changeait. Ils puisaient dans des mémoires éteintes et découvraient des souvenirs. Ils mesurèrent l’ampleur de leur mission et celles de leurs enfants et de leurs descendants. Ils enseigneraient aussi à d’autres pour sélectionner les plus aptes à ne jamais dévier de leur mission. Leur ordre rayonnerait sur les décisions du monde. Ils apprirent aussi qu’ils auraient en face d’eux d’autres forces plus obscures et malveillantes qui lutteraient contre eux. L’équilibre du monde sauverait il les êtres humains ?

 

               Le tertre fit son apparition au centre de la caverne. Sur des gradins les sept peuples dragons avaient envoyés des représentants. Il y avait 700 humains dans le tertre et 700 dragons en attente. Chaque être aurait un dragon compagnon et fusionnerait avec lui quelques soient les distances. La magie permettait cette osmose alchimique. Parmi les humains, une famille avait un fils qui avait communié avec la nature dès sa naissance. Il jouait avec les petits peuples que Gaya lui envoyait. Il parlait aux éléments développant une magie inconnue sur terre. Il avait suivi ses parents et entendait le chant des dragons qui célébraient leur venue. Avant que le tertre disparaisse, chacun reçut par pensée des images les informant de ce qui les attendaient. La déesse Gaya leur appris qu’ils se trouvaient maintenant sur un autre plan. Dès qu’ils prendraient contact avec la caverne, un dragon viendrait chercher chacun et chacune. Comme des âmes sœurs, ils passeraient l’enseignement de la source cosmique. La fusion s’opérerait  et le retour sur terre prendrait d’autres chemins.

 

               Ainsi s’opéra la première fusion initiatrice des contes et légendes terrestres. L’ordre de Gaya se fondit dans l’amour magique des dragons arc en ciel. Chaque dragon déposa sa magie dans le cœur de son âme sœur. Et l’humain saisit la réalité du cosmos et la tâche qui l’attendait sur son monde. Cet ordre existe toujours mais sa discrétion demeure aussi légendaire. Quand à l’enfant et le dragon blanc. Ils ne firent qu’un. Le dragon quitta son  enveloppe et intégra celui de l’enfant. Il devint un être de lumière parcourant la terre et prodiguant sa magie aux plus malheureux. Cet enfant a gardé toutes ses mémoires en éveil. Quand le choix de la source se posera, le grand dragon blanc redeviendra ce qu’il a toujours été. L’ange de la décision

 

              


28/12/2011
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Appel à GAYA

 

 

 

Dans les frissons, qui guident mon cœur, s'élèvent mes offrandes aux pulsations

de tes filles. Mère GAYA ressens mon amour, moi ton enfant chéri, mes larmes

répandent les mille parfums anciens, qui calmaient le jardin dans l'amour offert,

les caresses du partage, offrandes faites aux fleurs tapissant ses allées. Quand le

fragile tissu du destin habilla tes filles du murmure de mes vies, je ne pouvais plus

les oublier, celles que j'ai toujours aimé. Amour de mes gènes baignés par leurs

présences différentes, riches en vibrations  toujours harmonieuses issues des

pulsations de ton corps. J'ai rêvé d'étreintes passionnelles dans les plans magiques,

ou les urnes de données  marquaient le temps dominé, par le jeu des runes crées.

Mon énergie, vibrante harmonie de tes mots, ma mère chérie, explosait souvent

dans les visions étranges, ou le temps disparaissait pour l'insondable cosmos, ou

mon ADN divin retrouvait son créateur. La danse de tes filles était pour moi une

balise pour ne pas perdre la raison, j'ai osé aimer mille passions, pour franchir les

mondes j'ai offert mes vies. Pour toi GAYA je retrouve les danses qui par mes

mains ouvrent les secrètes salles ou les textes créateurs attendent le retour de la

grande prêtresse qui de nouveau comme une enfant viendra à nous dans l'amour

du temps . Les tambours battent, et les trompettes sonnent, voila les cavaliers sur

leurs montures ailées, surgissant des mondes de l'oubli, porteurs des subtiles

pensées déclenchant de nouveau la longue marche, ou ensemble nous

construirons la nouvelle cité dans un monde ou tu seras de nouveau la force de

ma prière .

 

 


26/12/2011
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Le cerf et la magicienne

Le cerf et la magicienne

 

 

Près d’une montagne construite par la main de l’homme, et célébrant les ancêtres venus des étoiles, un cerf solitaire avait défini son sanctuaire

Les forestiers qui parcouraient la forêt l’avaient souvent croisé et tous pouvaient témoigner de la majesté de l’animal qui sans peur les regardait passer

Parfois il sembla qu’à certains, il les regardait en les scrutant du regard et en leur lançant un avertissement dès qu’ils s’approchaient du temple des anciens

Des générations de forestiers témoignaient aussi de la présence du même cerf majestueux et il était devenu un dieu de la forêt car immuablement attaché à cette terre de magie primaire

Au fur et à mesure que les années passaient, une légende fut crée. Celle de l’amour impossible entre une divinité et un animal aussi imposant que ce cerf. Pourtant, en dehors des forestiers, il y avait quelqu’un d’autre qui suivait les vies de la forêt. Un ermite du peuple des hommes habitait au sommet de la montagne et personne ne le savait. Il connaissait le pouvoir des runes, ouvrant les portes des plans, et ainsi il consignait pour les dieux, l’histoire du monde des hommes.

Un jour de passage entre le printemps et l’été, la forêt fut parcourue par une onde de magie lunaire. La pleine lune rayonnait de son aura et le grand cerf dressant sa tête vers elle appelait de toutes ses forces la magie de GAYA;

Une jeune fille du peuple des hommes semblait attendre depuis sa naissance l’appel indéfini perdu dans le temps. Elle vivait dans une contrée éloignée de la forêt du cerf. Mais toute son enfance avait été dédiée aux plantes et aux petits peuples féeriques qu’elle seule pouvait voir et entendre.

Quand elle devint une jeune femme, son corps reçut les vibrations des forces telluriques poussées par la mer intérieure qui parcourait en profondeur les grottes cachées de la terre. Cette magie inonda ses sens et elle entendit l’appel de la crypte de lumière que les forestiers parfois osaient citer à demi mot car elle était une légende et les hommes ont peur des légendes

Qu’importait cette peur pour cette jeune femme, elle avait la grâce des fleurs, la force de la nature sauvage, la réception de toutes les magies primaires et elle s’abreuve sans mesure à celle-ci.

Dans sa 15°année sa magie se manifesta d’elle même, car sa maison et ses parents furent attaqués par des bandits rebelles et assassins. Elle était comme à son habitude sur un tertre qu’elle avait consacré à GAYA. Elle avait aligné en cercle des pierres que son père qu’elle aimait tant avait taillé dans la falaise de granit. Bientôt se tertre serait consacré à la lune et elle savait que pour elle se serait la révélation de sa présence sur ce monde.

A son retour au logis, elle entendit des cris horribles et se précipitant elle vit sa maman s’écrouler sur le chemin de terre en lui disant, « ma fille je meurs prends moi dans tes bras » désemparée, elle sentit naître en elle une force magique et puissante, elle poussa un cri puissant et dans sa course pria GAYA de l’aider. Elle vit son père puissant bûcheron se battre avec désespoir face à quatre soudards qui l’avait déjà pourfendu de leurs flèches et qui semblaient s’amuser de sa souffrance

A cette vision son corps sembla se métamorphoser en lumière, une énergie puissante couleur indigo fut projetée vers les bandits les réduisant en cendres. Elle se trouva immédiatement contre le corps de son père qui exténué s’était écroulé près du puits. Elle cria sa souffrance et pris la tête dans ses bras. Elle embrassa son père et pria pour qu’il vive, ne voulant pas demeurer seule au monde. Il lui sembla que très loin, la brame d’un cerf répondait à son cri.

Un miracle eut lieu, son père fut inondé dans une lumière bleue et les blessures disparurent. Il s’endormit. Pourtant la jeune femme semblait révéler au monde une puissance magique nouvelle et des portes s’ouvrirent dans la nature libérant le monde féerique qui venait saluer la révélation de la magicienne des plans endormis. Signe inscrit dans les annales des livres de la grande bibliothèque du monde englouti des anciens rois.

La MAGICIENNE naquit dans le corps d’une jeune femme et pour elle arrivait le temps de l’initiation des sources d’Avalon.

Elle demanda aux elfes présents de prendre son père et de veiller sur son sommeil qui le placerait en protection dans le pays des brumes du monde  de Saudeverne. Elle demanda aux nymphes de l’amour  de retrouver sa mère et de préserver son âme dans le creuset du temps, son corps serait alors confié à GAYA dans le paradis de l’oubli.

La magicienne prit son envol depuis ce jour de deuil et d’émoi. Elle regarda une dernière fois sa demeure d’enfant puis en saisissant les runes du destin, elle les jeta sur le chemin, elle conserva les quatre runes disposées aux quatre directions. Elle les déposa sur une flûte en roseau et souffla dedans. Les runes prirent alors la forme d’une porte de lumière mauve et blanche. Et la porte s’ouvrit laissant passer les mères d’Avalon, grandes druidesses de la connaissance qui la prirent dans leurs bras de mères et elle s’abandonna à leur amour en s’affaissant de fatigue.

Ainsi prit fin la naissance de la magicienne et le ressenti du cerf qui n’était autre que l’ermite de la montagne, celui qui dans les temps passés fut nommé YBLOUINE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


23/12/2011
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