Parcours de mémoires

Le cerf et la magicienne

Le cerf et la magicienne

 

 

Près d’une montagne construite par la main de l’homme, et célébrant les ancêtres venus des étoiles, un cerf solitaire avait défini son sanctuaire

Les forestiers qui parcouraient la forêt l’avaient souvent croisé et tous pouvaient témoigner de la majesté de l’animal qui sans peur les regardait passer

Parfois il sembla qu’à certains, il les regardait en les scrutant du regard et en leur lançant un avertissement dès qu’ils s’approchaient du temple des anciens

Des générations de forestiers témoignaient aussi de la présence du même cerf majestueux et il était devenu un dieu de la forêt car immuablement attaché à cette terre de magie primaire

Au fur et à mesure que les années passaient, une légende fut crée. Celle de l’amour impossible entre une divinité et un animal aussi imposant que ce cerf. Pourtant, en dehors des forestiers, il y avait quelqu’un d’autre qui suivait les vies de la forêt. Un ermite du peuple des hommes habitait au sommet de la montagne et personne ne le savait. Il connaissait le pouvoir des runes, ouvrant les portes des plans, et ainsi il consignait pour les dieux, l’histoire du monde des hommes.

Un jour de passage entre le printemps et l’été, la forêt fut parcourue par une onde de magie lunaire. La pleine lune rayonnait de son aura et le grand cerf dressant sa tête vers elle appelait de toutes ses forces la magie de GAYA;

Une jeune fille du peuple des hommes semblait attendre depuis sa naissance l’appel indéfini perdu dans le temps. Elle vivait dans une contrée éloignée de la forêt du cerf. Mais toute son enfance avait été dédiée aux plantes et aux petits peuples féeriques qu’elle seule pouvait voir et entendre.

Quand elle devint une jeune femme, son corps reçut les vibrations des forces telluriques poussées par la mer intérieure qui parcourait en profondeur les grottes cachées de la terre. Cette magie inonda ses sens et elle entendit l’appel de la crypte de lumière que les forestiers parfois osaient citer à demi mot car elle était une légende et les hommes ont peur des légendes

Qu’importait cette peur pour cette jeune femme, elle avait la grâce des fleurs, la force de la nature sauvage, la réception de toutes les magies primaires et elle s’abreuve sans mesure à celle-ci.

Dans sa 15°année sa magie se manifesta d’elle même, car sa maison et ses parents furent attaqués par des bandits rebelles et assassins. Elle était comme à son habitude sur un tertre qu’elle avait consacré à GAYA. Elle avait aligné en cercle des pierres que son père qu’elle aimait tant avait taillé dans la falaise de granit. Bientôt se tertre serait consacré à la lune et elle savait que pour elle se serait la révélation de sa présence sur ce monde.

A son retour au logis, elle entendit des cris horribles et se précipitant elle vit sa maman s’écrouler sur le chemin de terre en lui disant, « ma fille je meurs prends moi dans tes bras » désemparée, elle sentit naître en elle une force magique et puissante, elle poussa un cri puissant et dans sa course pria GAYA de l’aider. Elle vit son père puissant bûcheron se battre avec désespoir face à quatre soudards qui l’avait déjà pourfendu de leurs flèches et qui semblaient s’amuser de sa souffrance

A cette vision son corps sembla se métamorphoser en lumière, une énergie puissante couleur indigo fut projetée vers les bandits les réduisant en cendres. Elle se trouva immédiatement contre le corps de son père qui exténué s’était écroulé près du puits. Elle cria sa souffrance et pris la tête dans ses bras. Elle embrassa son père et pria pour qu’il vive, ne voulant pas demeurer seule au monde. Il lui sembla que très loin, la brame d’un cerf répondait à son cri.

Un miracle eut lieu, son père fut inondé dans une lumière bleue et les blessures disparurent. Il s’endormit. Pourtant la jeune femme semblait révéler au monde une puissance magique nouvelle et des portes s’ouvrirent dans la nature libérant le monde féerique qui venait saluer la révélation de la magicienne des plans endormis. Signe inscrit dans les annales des livres de la grande bibliothèque du monde englouti des anciens rois.

La MAGICIENNE naquit dans le corps d’une jeune femme et pour elle arrivait le temps de l’initiation des sources d’Avalon.

Elle demanda aux elfes présents de prendre son père et de veiller sur son sommeil qui le placerait en protection dans le pays des brumes du monde  de Saudeverne. Elle demanda aux nymphes de l’amour  de retrouver sa mère et de préserver son âme dans le creuset du temps, son corps serait alors confié à GAYA dans le paradis de l’oubli.

La magicienne prit son envol depuis ce jour de deuil et d’émoi. Elle regarda une dernière fois sa demeure d’enfant puis en saisissant les runes du destin, elle les jeta sur le chemin, elle conserva les quatre runes disposées aux quatre directions. Elle les déposa sur une flûte en roseau et souffla dedans. Les runes prirent alors la forme d’une porte de lumière mauve et blanche. Et la porte s’ouvrit laissant passer les mères d’Avalon, grandes druidesses de la connaissance qui la prirent dans leurs bras de mères et elle s’abandonna à leur amour en s’affaissant de fatigue.

Ainsi prit fin la naissance de la magicienne et le ressenti du cerf qui n’était autre que l’ermite de la montagne, celui qui dans les temps passés fut nommé YBLOUINE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



23/12/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 12 autres membres