Parcours de mémoires

La route de la montagne, séparation

La route de la montagne

 

            Bien que le baiser des deux disciples du mage fût partagé par une pulsion naissante, les dieux mirent une barrière. L’oracle du temps demanda de revenir en arrière car il savait bien que le futur serait difficile pour eux. La nymphe Elvinia dût corriger son action, qui avait été dictée pas son cœur, pour unir les deux jeunes. Les nymphes aiment tant l’amour qu’elles changent parfois les lois pour se délecter de la fougue amoureuse.

 

             La route ne fut donc pas interrompue par la halte auprès de l’arbre majestueux. Les deux compagnons continuèrent donc à s’éviter du regard afin de ne pas faire naître en eux la passion.

 

            Au bout de celle-ci, la tour du mage apparut au loin. Madriane la licorne attendait calmement Shequem. Elle lui dit que le moment de la quête dans la montagne était venu. Il fallait que Shequem se sépare de Sylliana car chacun devait suivre les lois posées par les dieux. Sylliana s’arrêta devant la licorne, et pendant un certain temps elles confrontèrent leurs regards. Ni l’une ni l’autre ne baissa cette opposition et le secret fut gardé sur la raison même de cette action. Il sembla qu’un message passa puisque les licornes demeurent éternellement les messagères des Dieux.

 

          Sylliana se tourna vers Shequem et lui dit

 

« Continues donc ta route puisque les Dieux le veulent ainsi. Moi je rejoins la tour pour acquérir la connaissance de mes sœurs de l’ombre « elle s’élança sur le chemin, puis se retournant, lui lança « tu m’appartiens, n’oublies jamais cela, jamais, Et que la nuit des temps soit témoin de cette fusion et de mon action future »

 

 Elle disparut en courant et Shequem la perdit de vue, figé qu’il était par son impétuosité.

 

        Il se dit en lui-même, que les filles sont compliquées, pour rendre les sentiments aussi difficiles de compréhension. Malgré un ressentiment inscrit au fond de son cœur, il rejoignit Madriane. La route de la montagne n’était pas très sûre, et des incursions de créatures avaient placé les Elfes en alerte. Shequem devait s’armer pour pouvoir se défendre éventuellement. Madriane frappa le sol de ses sabots, et une armure légère apparut avec une épée courte taillée dans le cristal. Elle lui expliqua que cette épée était en réalité un bâton de magie et que le cristal absorberait toutes les énergies des agresseurs. Un arc et des flèches se positionnèrent sur l’armure dès que celle-ci fut endossée par Shequem. Cet arc devait servir à éclairer l’incursion de l’équipe dans le ventre de GAYA. Chaque flèche tirée chasserait l’ombre au profit de la lumière des minéraux activée par la magie des Dieux.

 

         Shequem avait fière allure, un adolescent presque jeune homme, à la carrure impressionnante. Armé comme il l’était, il ressemblait à un jeune Dieu. Des chuchotements provenant des fourrés laissaient deviner l’effet qu’il faisait dans les petits royaumes féeriques. Les fées et les nymphes accouraient pour rechercher des bisous. Oui je vous le confirme, elles adorent les bisous.

 

           Madriane et  Shequem prirent la direction de la montagne, en passant par la forêt du bois joli des Elfes. Ils s’éloignèrent de la tour du mage et ne virent pas que Sylliana était tombée dans un traquenard.  Des créatures répugnantes sorties d’un vortex temporel voulaient la saisir dans des pinces impressionnantes pour la mettre dans un chariot ou une cage l’attendait. Mais Brocélian veillait et son courroux fut féroce. Comment des créatures démoniaques avaient-elles osées franchir ses barrières magiques et venir capturer l’héritière des terres sombres. Il avait d’autres ambitions pour elle. Des oiseaux de feu jaillirent de sa tour et plus aucunes créatures ne restèrent vivantes. Elles disparurent dans des gerbes étincelantes et Sylliana resta inanimée sur la terre. Des gardiennes du temple apparurent et la prirent dans leurs bras. Mais elle avait été mordue par une créature et son bras commençait à devenir purulent. Il fallait d’urgence activer les incantations de la crypte sacrée de GAYA.

Madriane ressenti la tragédie qui se déroulait et en tant que gardienne des clefs de la crypte , elle appela les sœurs en leur demandant de veiller sur Sylliana.

Nous continuâmes notre quête et comme la nuit venait, nous nous installèrent pour une nuit de repos.

 

Cinquième poème ; le rêve de Sylliana

 

Mon sang se fige et mes espoirs s’écroulent

Je t’implore mère de venir chérir ta fille

Mon corps porte le deuil de tous ces massacres

Et je hais les démons qui en sont les responsables.

Mais mon âme est ternie par cette ombre nouvelle

Qui insidieuse et pernicieuse noie mon amour

Je lutte contre cette incantation qui a faim de moi

Pour convertir mon âme aux pouvoirs de l’empereur noir.

J’aime Shequem au plus profond de mes gènes

Car il est comme tu me l’avais annoncée mère chérie

Dans son corps coule la sève du nouveau monde naissant

Et il fera de mon corps l’éveil de mon désir d’enfant

A la fois Elfe et humain, il s’éloignera des Dieux

Pour honorer de sa foi la seule source éternelle

Je me sens défaillir mère, dès à présent

Et maintenant la morsure corrompt mon sang

Je vais élever la souffrance sans perdre mon amour

Mes prochaines années vont se vivre dans la pénitence.

Ma vie passe chère mère, comment serais-je bientôt

J’ai peur des lendemains et mes actes seront ternis

Par cette volonté de nuisance et de donner les tourments.  Au seul être que j’aime, mère, je voudrais mourir. Mais les dieux veillent et le temps s’établit

Je rêve, mère lentement je tombe dans l’oubli.

 

 



08/01/2012
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