EPHYTEA
Le destin d’ Ephytéa
Jeune druidesse de la montagne de la prophétie. Tu ouvres les sens et projettes tes visions. L’inaltérable présence de l’amour hante tes rêves. L’appel de la longue quête se fait maintenant ressentir. Ephytéa, tu portes en toi les stigmates de l’errance de ton peuple d’exilés. Venu d’Orion, ta mère le guidait et tes tantes prêtresses de la lune blanche conservèrent les rites ancestraux pour les perpétuer dans leur exil. La pensée cosmique dispersa dans l’éther des mondes la force et la puissance de sa révélation universelle. Ta famille et les porteurs de lumière blanche furent chassés de leur sanctuaire. Les mères des noires certitudes venues du fond de l’espace colonisèrent Orion pour se repaître des énergies. Mais toutes tes sœurs organisèrent les exodes jusqu’au jour du renouveau. Quand les temps de l’apocalypse sonneront Orion retrouvera la souveraineté de la source. Les druidesses de la forêt vous recueillirent. Les liens nouveaux de fidélité s’établirent avec la déesse de cette terre GAYA. La druidesse Derne, enseignante des mystères et des remèdes vous confia la montagne de la prophétie, pour continuer vos études et vos offices portant sur votre foi. La source se manifesta à ta mère et Gaya devint pour ton peuple la guide protectrice et conseillère. La pensée d’Orion continua ainsi sa transcription. Gaya envoya son fils Orsan sur la route de ta mère et celle-ci l’aima passionnément. Il était « le chasseur de rêve » l’éclaireur des peuples de la vallée et des forêts et guérisseur enseignant. Orsan se déplaçait toujours avec ses élèves venus des peuples rencontrés. Il y avait des Elfes, des gnomes, des humains, des garçons et des filles. Tous et toutes lui étaient dévoués. Ils étaient devenus de farouches guerriers conjuguant la magie et la parité. Chaque trouble mineur, était réglé par la puissance de la troupe d’Orsan. Les démons des plans parallèles avaient disparus de ce monde car Orsan les chassait dès qu’ils apparaissaient. Ta mère rencontra Orsan sur le chemin du lac des passions. Une légende courait sur ce lac, et elle disait que chaque étoile se reflétant dans son eau donnait au cœur de l’être aimant ses âmes sœur. Ta mère fit donc le voyage car son cœur appelait l’amour. Son désir d’enfant la poussait à rencontrer celui qui partagerait son amour. Gaya les plaça sous le signe des éléments de feu. Un orage éclata et des éclairs puissants frappaient la route. Seule, ta mère se refugia sous la protection d’un grand rocher plat bordé de lierres. Quand elle s’installa sous le rocher, elle sentit la présence d’un corps qui semblait dormir. C’est ainsi que les deux amants célébrèrent sous la nuit orageuse ta fécondation. Ephytéa, fille de la prêtresse d’Orion et du coureur des bois de la planète terre, enfant de Gaya. La vie de couple était proscrite pour les filles d’Orion. Mais ce père t’aima de suite car pour lui tu devins son ultime quête dans la miséricorde de son destin.
Tu vécus d’abord avec ta mère et ton peuple au sein de la montagne. Tu appris à vivre et à respecter dans les pensées d’Orion. Mais tu portais aussi en toi le sceau de Gaya. Dès que tu pus te débrouiller seule, ton père vint te chercher. Ton avenir se dessinait déjà au travers des paroles des oracles. Ta mère céda sa place à ce père et pria car ta route devait se construire au travers des parcours de ton père. A son contact, tu rencontras les peuples cachés des forêts et leurs vies différentes. Tu rencontras souvent le monde des Elfes ? Ils t’acceptèrent immédiatement comme étant une des leurs. Ils scellèrent en toi le pacte de ton éducation et devinrent les guides de tes confidences. Le père que tu aimais tant respecta les croyances de ton peuple. Il sut s’effacer quand elles décidaient de se recueillirent dans les cavernes de la montagne. Tes tantes développèrent les prières d’Orion pour les partager avec celles des druidesses. Un cérémonial nouveau enveloppa les rites des deux communautés. Un ordre nouveau se construisait.
Ta mère accepta par la suite que tu suives les alliances Elfiques, te donnant accès aux secrets de ce peuple voisin de la race humaine mais tourné entièrement vers la quintessence de l’âme révélée parmi les éléments porteurs de toutes vies. Emafloria la reine Elfique cousine de Gaya te prit sous sa protection. Quand, venu de l’espace, le vaisseau des mères noires d’Orion retrouva la trace de ton peuple, une ère nouvelle s’enclencha. Un pont s’établit entre les deux mondes. Les mères envoyèrent sur Terre leurs guerriers .Ces anges déchus tentèrent de détruire l’œuvre de la source. Gaya, sa fille protectrice de la terre s’interposa en envoyant au combat son fils Orsan et ses braves. Les druidesses aidées par les prêtresses d’Orion préparèrent des imprécations, et cassèrent le pont galactique entre les mondes. Orion oublia la terre. Mais les combats continuèrent dans les forêts, car les guerriers des mères noires étaient redoutables et féroces. Ton père et sa troupe étaient les réincarnations des âmes premières qui avaient aimé cette planète et construit les cités perdues. Entre les anges déchus et ton père, la source reconnu sa création. Elle envoya au combat ses anges les plus lumineux, qui guidèrent ton père vers la victoire. Les anges déchus furent vaincus et chassés dans des plans intermédiaires sans espoirs de retour. Le temps des nouveaux hommes leur permettrait de revenir. Au prix de beaucoup de sacrifices la troupe des éclaireurs se rassembla dans l’enceinte de prières des druidesses. A cet endroit les peuples se rassemblèrent pour accompagner ceux et celles qui avaient donné leur vie au combat. Chaque peuple prit les dépouilles de ses enfants. Ton père faisait partie des grands blessés. Tu courus vers lui pour le serrer dans tes bras. Il enserra ton cou et tu dis, ma fille bien aimée, aimes moi comme je t’ai aimé. Puis il lui confia sa grande épée Elfique avant de s’endormir définitivement. Ton chagrin fut alors terrible et ta mère vint près de toi, et te consola. Les Elfes s’occupèrent de ton père et ils disparurent sous les chants venus de plans inconnus des humains. L’âme de ton père porta le nom « d’éternel guide des lumières « Devant ta peine, les Elfes demandèrent à ta mère de te confier à la gardienne du monde de l’oubli. Tu devais guérir ta peine hors de ce temps et des perceptions négatives de la persécution. La gardienne se nommait Sauterne et son monde Saudeverne. Le porteur de l’anneau bleu y avait séjourné et continuait son parcours initiatique dans le monde des nymphes. Vivant dans l’essence des éléments pour comprendre ce que Gaya donnait à sa terre. Toutes les vies, minérales, végétales. Tous les éléments fondateurs de vie, l’eau, le feu, l’air, la terre nourricière. Le porteur de l’anneau bleu serait de retour pour sceller le pacte avec le talisman de Théorane sur un autre plan de vie de la planète de Gaya. Ephytéa rencontra sur le plan de Sauterne Noyane, l’âme sœur du porteur de l’anneau bleu. La source avait décidé de leur faire suivre un chemin sans espoir de rencontre. Mais Noyane arriva à Saudeverne juste quant le porteur en partit. Les deux filles se rapprochèrent et devinrent inséparables. Ce monde procurait la paix en permanence et pansait les plaies de l’âme. Toutes deux avaient la magie en elles. Elles communiquèrent avec la déesse Gaya qui désirait les guider vers le temps d’hommes nouveaux. Ephytéa gardait avec elle l’épée de son père. D’origine Elfique elle irradiait en permanence d’un halo bleuté. Il manquait néanmoins un élément fondamental qui pourrait donner à cette épée une légende au travers des mondes futurs. Noyane communiqua avec la magie Elfique de l’épée. Elle en fit part à Ephytéa. Toutes deux assemblèrent leurs énergies et tentèrent de modifier sa résonnance. Un soir de pleine lune, elles partirent pour le petit lac qui ceinturait leur île de repos. A proximité d’un rocher, elles déposèrent l’épée. Puis elles se prirent les mains et subitement ; chacune ressentit ses propres chagrins. Noyane pensa à son âme sœur et Ephytéa à son père disparu. Elles pleurèrent et se serrèrent l’une contre l’autre. La pleine lune se trouvait juste au dessus d’elles. Son halo couvrait aussi l’épée. Du lac, se dressa dans toute sa majesté la déesse Gaya. Son ombre s’éleva jusqu’à toucher la lune. Les filles virent son regard qui était deux gouffres de lumières étincelantes. Il frappa la lune puis rejaillit sur elles et l’épée. L’épée s’éleva dans les airs et se couvrit de runes étranges. L’épée s’enrichit d’une magie nouvelle que seul un héros pourra dès lors brandir. Gaya dit à Ephytéa, tu la confieras à celui qui porte l’anneau bleu ma fille. Puis les deux amies s’endormirent.
Dès leur réveil, chacune se remémora les faits de la veille. Les effets commençaient à se dissiper car Gaya savait que les deux jeunes femmes avaient maintenant un parcours différent à conduire. Elle les rappellerait bientôt pour créer dans un endroit approprié cet ordre nouveau qu’elle voulait mettre en place pour les temps futurs. Durant leur sommeil, elle grava sur leur front des symboles imprégnés dans la peau. Juste entre les deux yeux de façon délicate et harmonieuse. Les deux demi lunes croisées, symbolisant sa royauté sur ce monde ou la magie pouvait encore se développer. Les amies durent se quitter, mais les cœurs seraient à jamais unis pour la nuit des temps. Noyane partit pour un autre destin, dans un continent éloigné de celui des druidesses, elle serait Théorane la magicienne. Ephytéa rejoignit sa mère dans la montagne de la prophétie. Elle avait accepté le départ de son père et le pays de Saudeverne lui avait donné une élévation l’autorisant maintenant de devenir une prêtresse à part entière, assurant pour ses disciples la totale assurance de ses convictions.
Le temps de l’initiation aux rites d’Orion était venu. Dans le ciel étoilé et pur, la constellation se dessinait progressivement aidé en cela par la magie des prêtresses. Toute la colonie s’était regroupée dans la crypte dédiée aux prières sacrées. Depuis son passage à Saudeverne, Ephytéa comme Noyane avaient accès aux secrets des plans parallèles. Les élémentaux comme les nymphes s’étaient rapprochées d’elles. Ce soir là, quatre sœurs nymphes encadrées Ephytéa. La sœur ainée représentait les puissances de la création, la seconde, les puissances de l’eau et des vents, la troisième, plus discrète, ordonnait les voyages des rêves prophétiques. Et la quatrième, plus jeune et créatrice de magie, s’occupait de nourrir les racines des vastes forêts. Elle s’occupait aussi de l’éducation de toutes les jeunes Elfes filles. Leur donnant la poésie de l’espace et des voyages. Elle aimait aussi passionnément le porteur de l’anneau bleu comme un éternel frère de parcours divin. L’assemblée ne pouvait s’apercevoir de tout cela. Seules quelques jeunes élèves prêtresses pouvaient le ressentir.
Ephytéa se présenta devant son peuple en guerrière de Gaya. Habillée en Elfe, avec un pantalon végétal et une tunique tissée dans de la soie magique. Elle tenait dans sa main l’épée Elfique de son père, enrichi par les runes gravées dessus. Une cape était accrochée sur ses épaules et un arc et des flèches lui donnaient les marques d’une héroïne mystique.
Tout son peuple remarqua que sur son front, deux demi-lunes entrecroisées assuraient une autre destinée. Tous, même sa mère courbèrent la tête devant tant de royauté. La jeune Ephytéa venait de faire place à une guerrière rompue aux lois d’Orion et de la nouvelle Terre.
Ephytéa, prit la parole et demanda à sa mère qu’elle la libère de ses liens avec Orion. Elle devait dorénavant conduire d’autres batailles à l’image de la quête de son père. Elle donnerait naissance à un ordre nouveau plus tard avec le concours d’une de ses nouvelles sœurs parti vers son destin de guérisseuse magicienne. Elle protègerait son peuple quand la menace serait présente. Mais elle devait partir et demanda aux jeunes novices si elles souhaitaient l’accompagner. Toutes celles qui venaient de ressentir la présence des nymphes sortirent des rangs et vinrent se placer derrière elle. Des garçons sortirent aussi des rangs du peuple. Ils avaient tous dans le regard la flamme de Gaya. Elle voulait que ces garçons soient les guerriers de ses filles et les amants. Une nouvelle génération s’apprêtait à naître et à combattre bientôt des anges déchus venant des mondes extérieurs. La source poussait ses filles déesses à épurer les désastres des âmes premières qui avaient choisi de vivre dans l’EGO au lieu de choisir la lumière et l’amour.
La séparation eut lieu, les adieux se firent. Et la troupe partit dans le monde oublié des Elfes pour se préparer aux futurs combats. Ephytéa, Noyane, le porteur de l’anneau, Gaya vous aime enfin comme votre véritable mère.
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