Parcours de mémoires

La tour de GAYA

 

               Voici donc la tour du bout du monde, dressant vers les cieux offerts à la contemplation son incomparable point de vue. La tour était en fait une protubérance d’un gros rocher. L’intérieur avait été taillé par la seule magie de la déesse. Des pièces s’alignaient entre elles et des ouvertures permettaient le passage de la lumière du jour. La magie était inscrite dans les pierres, et je me rappelais ma jeunesse ou ici, je passais des jours heureux au contact des éléments naturels. La tour était bienveillante, maternelle, réchauffée en permanence par un feu intérieur alimenté par le cœur de la planète.

 

               Je terminais de parcourir le sentier qui me conduisait vers elle. Je dis adieu aux deux licornes qui ne pouvaient pas aller plus loin. Le sommet de la montagne était interdit aux peuples. Après avoir salué mes amies, je me retrouvais seul devant la porte de pierre. Des symboles ornés en chapelet les contours de la porte. Les deux lunes entrelacées tatouées sur mon front suffisent à ouvrir cette porte. La magie de GAYA était en moi et la tour m’invita de nouveau à vivre en elle.

 

 

              J’arrivais devant un puits ou l’eau provenant d’une source toujours alimentée par la montagne. Ce puits donnait la claire vision pour les âmes en paix et averties aux métamorphoses de la magie des anciens. Etant enfant, ce puits jouait avec moi, et il prenait un malin plaisir à me dissimuler mes origines. Pourtant, quand je me penchais sur lui, l’eau bouillonna et une voix inhabituelle me dit. Fils de GAYA, le temps est proche ou les lumières de ta naissance pourront briller sur ton âme. Fils des hommes des temps futurs tu retrouveras le sang de ton sang, et tu pourras enfin franchir le mur des illusions pour un autre parcours dans la lumière de ta foi.

 

Surpris par cette voix étrange, je me sentais étrangement transformé. L’espoir de connaître enfin cette vérité sur mes origines naissait en moi de façon dynamique et passionnelle. Je me repenchais sur le puits et l’eau demeura calme et limpide. Je trempais mes mains en fermant mes yeux. J’ouvrai mon cœur aux palpitations des éléments porteurs de toutes vies terrestres. Je sentais venir en moi les effluves de l’amour divin. Des êtres que j’appris par la suite à nommer les anges me prirent dans leurs bras en m’appelant leur frère éternel. J’ouvrai les yeux et devant moi, se dessinait l’image d’une enfant d’une autre race mais qui me ressemblait étrangement. Je contrastais avec les peuples de ce monde par mon corps plus droit et sans légère protubérances montrant une transformation de métabolisme. Mon corps était nouveau sur ce monde et j’étais bien le seul malgré tous mes voyages et mes parcours. Je connaissais tout les peuples et le seul à me ressembler était venu d’une autre partie de l’espace avec progressivement une dégénération de leur corps.

 

           Cette enfant était une jeune fille aux cheveux d’un roux éclatant. Elle avait des yeux d’un noir profond et me regardait dans son sommeil. Elle paraissait prendre conscience elle aussi de cette connexion. Je voyais qu’elle rêvait et aussi que cette enfant maîtrisait parfaitement les chemins des rêves. Elle me sourit, je dessinais sur l’image mes runes secrètes marquant ainsi avec elle notre lien désormais inscrit dans les tables des mémoires u temps. La même voix me dit que je retrouverai cette enfant dans ma quête prochaine à l’endroit choisi par les dieux.

 

 

             J’avais l’impression que ma vie sur ce monde prenait maintenant une signification différente. Je ressentais aussi en moi que la coupure s’opérait avec cette magie ancestrale. Mais je sus aussi qu’elle resterait en moi pour un nouveau réveil dans des temps différents. Mon âme se rappellerait alors de mes mémoires passées. Je montais l’escalier qui me mena vers la salle de vie de la tour. Rien n’avait bougé, le lit végétal demeurait toujours aussi accueillant car il vivait. Je m’endormais alors m’abandonnant à ce repos entretenu pas mes amis éternels, les petits peuples féeriques qui me suivraient ou que j’irai. Ils vivaient dans le rayonnement de mon cœur.

 

           Dans le temps des hommes, une fillette aux cheveux roux se réveilla. Elle prit sur sa table de nuit un anneau en opaline verte et le plaça sur son index droit. Cet anneau venait de franchir les barrières du temps. GAYA la déesse endormie était venue dans la nuit le déposer près de l’enfant. Elle s’appelait Neilla et ses rêves devinrent en ces nuits, préparatoires à un fantastique combat. Il la conduirait vers son initiation à la nouvelle magie de l’amour divin.

 

 

 

 

L’amour des dragons

 

Dans les feux de l’univers nous nous sommes dressés

Fiers de l’amour que la source divine nous confia

Nous fûmes les premières créatures issues de l’œuf primaire

Et nos puissantes ailes nous guidèrent vers la terre

En ces temps ou le magma assurait l’alchimie d’une vie

Nous posâmes nos clans sur les plus hautes montagnes

Nous nous conjuguèrent aux énergies infinies

Et nos vols furent puissants dans la gloire du sacré

Nos corps furent rompus aux plus terribles fléaux

Mais nous Dragons sûmes protéger la terre

Des convoitises des âmes porteuses des noirs désirs

De réaliser dans ce monde l’enfer des peurs et des tourments

Nous nous battîmes vaillamment contre l’ordre déchu

Et la source nous donna un cœur pour récompense

Quand l’astre devint azur et que les océans s’étendirent

Nous vîmes arriver les enfants des nouveaux peuples

Mais nos attraits portaient d’autres ressentiments

Nous nous repliâmes dans les replis du temps

Les grottes portèrent le sommeil de nos rêves magiques

Les peuples apprirent à deviner nos vols

Et pour beaucoup nous fûmes des symboles accrochés aux légendes

Pourtant quand le mal venait à sortir de son gîte

Nous étions toujours présents pour le chasser de nouveau

Vint le temps ou nos frères partirent

Cet exode appelé par la source pour un Eden parcellaire

Nous restâmes sur terre cinq races majeures

Pour garder dans l’éternité la sagesse des anciens

GAYA vint à nous et nous nous aimèrent

Elle nous donna la montagne WHUIRT comme dernière tanière

Et la reine des Elfes partagea sa magie

Nos rêves s’envolèrent vers la léthargie

Par une porte du temps arrivèrent les princes

De ces ténèbres orgueilleuses ils en étaient issus

Nous les chassâmes des terres par de terribles combats

Et GAYA ouvrit pour eux l’abyme de l’exil

Mais dans leur fuite, ils plongèrent dans les abysses

La ou quelques uns de nos frères les attendaient

Tous périrent sauf un, le plus respectable

Qui demeurent à jamais prisonnier d’une geôle.

Les princes des ténèbres lui volèrent son cœur

Et voulurent le dévorer détruisant notre lignée

Mais la source veillait aux équilibres des mondes

Elle cacha le cœur dans le plan des Scillafons

D’un même cœur naquirent deux enfants

Le voyageur fut le premier à courir le monde

Quand les temps seront chantés pour le dernier envol

L’enfant des temps futurs gagnera nos pensées

Ainsi sera loué le grand règne des dragons

Par la force d’un homme et le rêve d’un enfant

Je veille sur le sommeil de mon peuple endormi

Je suis le gardien et j’attends mon ami

De ma galerie secrète j’entends des bruits

Le voyageur arrive par les couloirs de WHUIRT.

 

 



21/12/2011
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