Parcours de mémoires

L'âme

 

Je peux puiser dans les textes, toutes les explications possibles et imaginables sur la nature de l’âme. Je peux aussi m’en satisfaire et accepter ce que d’autres ont écrit. C’est ainsi que ce déroule la vie quotidienne de notre humanité. Structure bien huilée et bien réglée qui se veut sécurisante pour, qui ? Voilà cette problématique.

Si j’accepte de vivre dans cette humanité ou les règles et les devoirs s’imposent par la vertu de ceux et celles qui les ont écrits, je deviens innocent de la vérité. Je choisis une vérité qui n’est pas la mienne pour vivre dans une autre, me voilant par de même ma voie.

Ceci pourrait devenir une question existentielle, si je ne trouve pas de réponse à ma question, qui suis-je, hors de l’espace et du temps. Pour beaucoup, cette question va les suivre toute leur vie, ils accepteront pour autant la loi de leur clan. Ils demeureront fragiles, ne sachant interpréter les interpellations qui naissent en eux. Ils ne trouveront pas de réponses les satisfaisants. Le terme de troupeau docile collera sans doute parfaitement à tous ceux et celles qui s’accrocheront à une forme de pensée en ne retenant que ce qui semble les rassurer dans les messages délivrés.

Je me suis depuis l’enfance posé ces multiples questions, j’aurai pu raisonner autrement, me satisfaire de mon environnement et appliquer les jeux d’enfance sans me soucier de ce qui sommeillait en moi. Dès que j’ai pu marcher, j’ai pris contact avec ce que personne ne semblait ressentir. Sans la rechercher, j’étais bien dans cette nature. Mais pas, que la nature visuelle, celle insoupçonnable des sentiments. Les éléments me parlaient, en profondeur, je suis devenu confident de mondes, évidents pour moi, mais irréels pour les autres. Je me rappelle très bien les qualificatifs vis à vis de moi, trop d’imagination, solitaire, même sauvage mais attachant.

 


Il y avait ce corps physique qui vivait bien dans son environnement, avec les préceptes de sa société. Education judéo chrétienne, respect des structures de vie, des parents, des autres. Ce respect permanent de la société qui était présente pour régir les lois dictées et imposées par elle. Avait-on réellement le choix d’y adhérer ou pas ? Je ne pense pas car nous devenions parias.

Ce parcours d’enfance, m’aura permis de me lier sans pour autant en comprendre la raison, avec d’autres résonnances plus subtiles et particulières que me refusait ma nature humaine. Il y avait donc en moi, un intérêt de vivre dans ces accords. Je pense maintenant, que mon âme, gardait ses mémoires passées ouvertes pour que j’y puise ma véritable raison de vivre ce parcours humain dans ce corps physique terriblement ancré sur l’obscurité. Vous devez vous dire, un enfant n’a pas ce raisonnement et vous avez raison. Mais ne l’ayant pas, il peut exister en nous et nous éveiller à ce que nous désirons être plus tard. C’est longtemps après que nous pouvons comprendre cet état. Notre vie devenant un parcours éclairé.

 

Avec une petite nostalgie, j’aime me rappeler mon chemin d’enfance. Les liens tissés avec les mondes magiques, avec les petits peuples que je côtoyais à tout moment. Les longs moments à discuter avec des petits personnages qui restent encore ancrés en moi. Quelle émotion de les aimer encore et toujours. Ils auront été mes compagnons dans le début de ma vie sur ce monde.

Sans jamais les oublier, l’enfance fit place à l’adolescence. L’école me donna des notions solides sur ce qui régit en permanence notre société. En fait je me passionnais pour tout. Les matières enseignées par les maîtres d’école construisaient ma nature matérielle de ce plan. Comprendre cet environnement, familial, éducatif, constitutionnel, professionnel, historique, géographique, mathématique. Cet appétit d’apprendre me plongea dans la lecture, abondante et passionnelle. Je dévorais plusieurs livres à la fois, jusqu’à devenir responsable de la bibliothèque de l’école primaire. Je continuais ces livres par mon imaginaire, leur donnant une autre fin, une autre trame, une suite aussi. Là dessus je n’ai pas changé.

Parallèlement, par tradition je fis mes communions, passant à l’église et recevant une autre éducation. Celle religieuse qui en tant que telle ne me passionna aucunement. Je ne sentais aucune vérité qui pouvait résonner en moi. Peut être que mon âme très protectrice me plaçait en alerte de la nature des écrits expliqués aux apprentis. Pourtant je puisais dans cette bible d’autres images. Les personnages ne prenaient pas en moi les formes que l’on voulait m’imposaient. Jésus était autre, Marie vibrait avec la nature, les éléments. Jean l’évangéliste frappait à la porte de mon cœur. Je dévorais l’apocalypse car elle générait des images et des visions. J’avais des visions que je gardais secrètes par méfiance naturelle et je me suis toujours méfié de ce plan. J’ai vécu ces moments en rejet de la tradition et en acceptation des messages que je recevais. Cette spiritualité instruite sous la tutelle de la religion ne me convenait pas. Elle prenait une autre forme passionnelle dans le partage avec la création, la nature, et je suis persuadé que mon âme soignait ce cheminement en accord avec les équilibres de ce plan de vie. Nous ne devons comprendre que l’harmonie et ne pas se placer en discordance avec nos différentes énergies.

Ce qui perdure en moi de cette partie de ma vie, est une correspondance entre le parcours dans le désert de jésus et la façon dont je me le suis traduit  intérieurement. Je percevais la confrontation avec nos propres démons pour franchir une étape dans l’élévation de son âme. Soit l’on se retrouvait d au sein de sa nature divine dans un corps humain ? Soit l’on s’acceptait  ainsi en opposant à l’obscurité ses craintes, ses peurs, son abandon des acquis de sa propre âme tout au long des vies passées. Soit l’on marchait davantage vers la lumière en ne donnant pas aux craintes, aux peurs et à l’abandon leurs natures humaines mais leurs réalités divines. S’accepter sur ce monde avec son parcours mais en plaçant toujours devant soi son amour et le divin qui coiffe l’âme de son rayonnement. Franchir les obstacles en ne rejetant pas les difficultés mais en gardant toujours confiance en la création, en ce Dieu que les institutions nous déforment en le rendant à l’image des êtres humains, alors que c’est bien notre parcours sur cette terre qui doit nous rapprocher de lui.

Quand j’eus totalement appliqué cette philosophie en moi je me mis réellement à la vivre. Je pris la vie comme elle se posa devant mes pas. Goûtant chaque journée comme autant d’apprentissage. Le côté matériel épousa à merveille ma spiritualité et la place des plans parallèles demeura en permanence à mes côtés. Je pus associer sans que les autres s’en aperçoivent cette démarche quotidienne. Cet ensemble devint et reste ma nature humaine. Les voyages professionnels arrivèrent et les découvertes s’enchaînèrent. Des sociétés différentes, des religions, des personnes rencontrées, des vies locales intenses. Un amalgame qui me convainquit que la place de l’être humain sur ce monde n’est pas d’être esclave d’une loi, fut-elle matérielle que spirituelle, mais bien de s’ouvrir sur sa nature divine en puisant dans son environnement l’amour universel qui y règne.

 


Dans ma démarche, je me passionnais pour tout, le paranormal, les phénomènes OVNI, les spirites, les êtres humains de grands rayonnements spirituels. Les êtres de grande foi, quelque soit la religion, ils sont et demeurent dans l’amour de Dieu univers. Je continuais à lire, toutes les pensées me passionnèrent, j’eus ma période mazdéisme, soufique, essénienne, Tibet par Lobsang Rampa, chrétienne par les deux Thérèse (Avila et Lisieux) avec Jean de la croix. Ma période découverte de ce que certains appellent don, voyance, guérisseur, et d’autres. Mais pour cela, un jour, je reçus une interdiction, une petite voix qui en moi me dit, ce n’est pas ta voie, mais si tu le fais pour aider les autres par amour cela viendra naturellement. Je ne suis donc pas devenu « voyant » ou autres appellations.

La vie est un magnifique parcours que l’on doit mener en conscience. De découverte en découverte, laissant à cette âme que l’on cherche à définir inlassablement sa nature première. L’âme est notre véritable identité, qui épouse d’incarnation en incarnation l’accomplissement d’un choix qu’elle a fait en choisissant de venir sur ce plan. Je l’écris sans vous l’affirmer, ni en puisant dans des lectures. Je l’écris parce que je le traduis ainsi, et cela est ma nature de le vivre pour cela. Notre âme ouvre en nous les mémoires, pas pour y replonger mais pour se rappeler que le passé demeurera le passé. Et que cette vie prolonge la compréhension des erreurs en les corrigeant par nos actes.

Les mémoires demeurent pour moi un puits dans lequel je puise le verbe de mes écrits. Cet imaginaire ou les plans de lumières jouent pour ma plus grande joie. Ma vie humaine est complexe, mais il n’y aura pas de résignation, je suis par choix dans l’amour de ce Dieu création, universel. Toute la création est en lui, en nous, les éléments sont notre source que l’on détruit car les êtres de ce plan vivent dans l’EGO, sous sa forme de domination.

Dieu est universel, sa nature n’appartient à personne. Surtout pas aux dogmes. Nous pouvons et devons prier ce Dieu dans nos actes, et le faire dans un endroit de paix est essentiel. Que ce soient des églises, des temples, des mosquées, la forêt, la montagne ou l’océan, le cœur doit s’ouvrir à l’amour, au partage, au pardon. Notre monde est devenu doctrinaire et totalitaire. Le pouvoir qu’impose l’être sur l’être n’a rien à voir avec le divin.

Notre âme est libre du choix, acceptez-la et votre conscience s’éveillera à l’amour qui échappe à l’espace temps. Nous sommes pour la dernière fois dans un accomplissement individuel et collectif ; Notre cœur doit battre avec notre âme sur les mêmes accords. Si votre route individuelle est difficile, vous serez accompagné par le don d’amour qui existe autour de vous. Il faut l’accepter en conscience et le faire rayonner en permanence par des actes. Mêmes insignifiants ils seront une offrande à l’amour. Je vis cela et vous le partage aujourd’hui.



06/02/2012
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