LES ELFES
Le vent, qui souffle et s'élève dans la nuit des temps, par les caresses des amours des fils d'argent. Ainsi la déesse créa le vent pour porter aux hommes sa sagesse, ses conseils, ses sermons, son amour et ses colères.
Dans son sanctuaire placé sur le toit du monde, elle contemplait les étoiles, appelant certains soirs ses sœurs parties il y a très longtemps pour chercher leur peuple. Les elfes d'or et d'argent premiers vivants de cette planète au temps ou la mousse primaire façonnait les arbres en gonflant de sève les premières racines dévoreuses de vie et d'amour. Cette époque succédait au grand exode des énergies de lumières dans lesquelles les ADN initiaux avaient pris consistance pour donner cette belle race d'êtres créant la nature pour y puiser leurs inspirations et leurs créations. La déesse se rappelait qu'elle avait dans son âme les souvenirs de ces temps. Cette époque ou le peuple avait suivit les premiers hommes dans les parcours initiatiques de la révélation de la force de la source.
Les elfes étaient les enfants des mondes lointains, venus par les énergies du cosmos. Maitrisant le matériel et le physique pour intégrer la matrice manipulant l'espace et le temps. Ils avaient donc, occupés les premiers continents de cette planète d'eau. Ainsi les arbres devinrent des forets, ainsi les océans foisonnèrent de vie, ainsi les montagnes s'élevèrent vers les étoiles. Ainsi les elfes ancrèrent sur la terre un corps physique porteur des symboles de la source. Leur vie fut consacrée aux forces à la magie héritière des étoiles. Magie de lumière, utilisée pour les jeux de vie, fleurs et jardins, pierres et temples, cavernes et terrasses. Les âmes pouvaient vivre en toute liberté, dans un environnement en totale création. Les êtres étaient dans la lumière des connaissances quand l'homme créé par la source et ses enfants se repende sur les terres.
Au début il vécu avec les elfes, en partage, les elfes furent les éducateurs, consacrant les vertus des forces de GAYA, partageant les énergies des pulsations du cœur de la planète. Ils leur apprirent le respect des éléments, leurs montrèrent que la fragilité pouvait détruire la création. Mais l'homme oublia le message de leurs frères, et ces frères devinrent des ennemis. Ils les chassèrent, les persécutèrent car ils vécurent dans le pouvoir, les guerres, et les perversions. La source et ses enfants surent que leurs efforts de création avaient échoué. Mais pas complètement, ils suivirent les enfants des hommes qui avaient en eux la lignée des elfes car leurs cœurs gardaient la chaleur et l'amour des souvenirs. Chaque temps qui passa éloigna les plans et les elfes comme d'autres peuples frères se réfugièrent dans les terres reculées de GAYA;
Arriva le temps ou les hommes furent trop nombreux et dévorant l'espace se développèrent sur la terre. Il n'y avait plus de possibilité pour les petits peuples de se cacher aux regards des hommes. Alors, la source par ses enfants de lumières créa d'autres plans très proches de la terre. Plans ou les vibrations se touchaient, ou de nombreuses portes pourraient permettre l'échange conscient pu inconscient entre les peuples.
Les ELFES franchirent les plans et se développèrent dans un monde dédié à l'amour et à la beauté. Sur ce monde l'homme n'avait pas sa place, mais de nombreuses âmes d'hommes pouvaient venir y puiser des forces pour communiquer. Il y eu des perceptions, mais aussi une mauvaise conscience de l'amour dégagé par ces ouvertures. Les êtres se prirent pour des idoles, pour des dieux et créèrent une magie noire et mauvaise. Leurs âmes furent incrustées dans le sol et GAYA vomit pendant des temps terrestres
L'homme faillit disparaître et se détruire. Les continents bougèrent et se transformèrent. Ceux qui avaient gardés les forces de paix et d'amour furent aidés par leurs frères des peuples de lumières. Les elfes furent toujours présents pour aider et protéger les cœurs purs que de monde Avalon s'ouvre totalement a nous. Des âmes furent élevées dans des mondes de magie de lumière, baignant comme un baume dans les vibrations cosmiques de l'amour. Nous fûmes parmi elles, recevant des peuples l'éducation qui devait nous permettre de retrouver le monde des hommes. Nos âmes se retrouvent dans les perceptions et jamais nous n'avons oublié les racines de ces mondes de magie et de fraternité cosmique. Les plans étaient nombreux et les portes les reliaient. Les elfes étaient fondateurs des énergies de GAYA mais d'autres peuples vivaient dans la création, la prière, la protection des équilibres aussi
Equilibre toujours rendu incertain par le plan des hommes qui continuèrent malgré les catastrophes à faire grandir l'EGO que leur corps physique trop pesant plaçait en avant de leurs décisions. Dans ces temps ou GAYA s'apaisa, des groupes d'hommes et de femmes devinrent les liaisons entre la magie des petits peuples et le monde des hommes. Dans les forets, se créèrent des temples dédiés à l'amour et à la lumière. De plans en plans des énergies aussi belles les unes que les autres apportèrent la connaissance des symboles.
Dans ces sanctuaires se rassemblèrent les forces de prières, mais ces groupes furent aussi combattus par d'autres groupes qu'une autre magie rendait mauvais. Il y eut des hommes de grande force et d'amour qui se révélèrent aux autres par l'énergie qui les rendaient irradiant d'amour. Ces êtres étaient accompagnés par les petits peuples et les elfes qui les protégeaient Ils devinrent des anges gardiens. L'éveil d'une source divine pris conscience dans le cœur des hommes. Le charisme puissant de certains lança des peuples vers des conquêtes, mais sans violence ils furent aussi combattus. Les druides et les druidesses se réfugièrent dans leurs forets car des forces puissantes venues des étoiles voulaient détruire la présence de l'homme car il représentait pour eux un grand danger. Il y eu d'autres combats auxquels participèrent des peuples venus de l'espace. Ils formaient et avaient créés sur terre des fondations puissantes dans le bien et dans le mal. Tout s'opposa dans un déferlement d'énergies puissantes. Les peuples des autres plans comprirent qu'ils leur seraient vain de rester présents. Ils surent que les hommes allaient souffrir. Ils offrirent à leurs cousins éveillés les remèdes pour fuir les catastrophes.
Il y eut de grand travaux dirigés par des érudits, les druides et les druidesses partirent vers d'autres terres, d'autres continents avec des savoirs qu'ils garderaient pour éviter à l'ego de pervertir les futurs enfants. D'autres accompagnés de mages et de savants gagnèrent le centre de GAYA pour se protéger de la folie des combats. Les âmes amies des elfes prirent consciences de leurs parcours, elles furent celles qui prophétisèrent le chaos, et partirent avec ceux et celles qui reçurent leurs messages. L'époque de la connaissance de l'histoire commença à cette période. L'homme ne se souvint plus de ce passé et oublia définitivement les petits peuples et les elfes.
Au cours des temps, et des époques une minorité garda les relations. Arrive le temps d'un nouvel éveil. Les âmes sont nombreuses aujourd'hui à se souvenir. Les mots sr révèlent comme des symboles dansant dans les rêves et prenant consistance dans les échanges. Les enfants de GAYA retrouvent la mémoire. La déesse sur le toit du monde écoute le vent qui vient de l'espace. Ses sœurs lui parlent et elle sourit.
La marche des trois signes de feu
Dans la pénombre de la forêt du val d'amour, vivait une grande cité dont chaque maison nichée dans le tronc des arbres. Elles étaient reliées entre elles par de longs tunnels souterrains illuminés par le passage incessants de lucioles qui allaient d'une maison à l'autre pour manger des délicieux biscuits de rosée et de perles de résine .Cette forêt était située entre deux grandes montagnes et seul un village d'hommes avait réussi à s'implanter à sa périphérie . Mais ils ne pouvaient plus que difficilement revenir en arrière car les chemins abrupts avaient disparus sous des éboulements. Ils avaient décidés de vivre dans ce lieu en construisant leur petit village avec les arbres que la forêt leur laissait (ou plutôt le peuple des elfes qui les avait suivi et les avait jugé non dangereux pour leur sauvegarde.
Les villageois n'étaient pas nombreux, une petite centaine de personnes dont plus de la moitié était des enfants. Ils représentaient les survivants d'un exode qui avait poussé un peuple de gens pacifiques loin de chez eux, exterminé par des barbares sanguinaires. Ils avaient marché longtemps dans l'inconnu et avait pris un petit chemin de montagne pensant accéder à une vallée fertile. Mais le chemin s'était écroulé plus bas et ils avaient été obligés de continuer inlassablement. Ils avaient passé le sommet de la montagne dans le froid et les pleurs des enfants. Ils ignoraient que des éclaireurs du peuple des elfes lui avaient suivis et analysés tout au long du voyage. Ils passèrent la nuit dans des petites grottes obscures en se tenant au chaud les uns contre les autres. Au lever du soleil ils virent cette immense foret se dessiner au bas de la montagne, et les premiers rayons réchauffèrent leurs corps.
Ils descendirent donc en se demandant ce qu'ils feraient quand ils toucheraient les premiers arbres. Empruntant un chemin grossier qui devait exister depuis des centaines d'années ils arrivèrent devant une cours d'eau peu profonde, et une plaine d'herbe bien grasse serpentait entre les premiers arbres. Ils pouvaient s'implanter sans problème et accusant une grande fatigue, décidèrent de demeurer ici. Les premiers temps, ils dressèrent des tentes avec leurs pauvres moyens qu'ils avaient emmenés. Des tissus épais, notamment. Ils avaient des haches, des outils, un forgeron portait avec lui ses marteaux et il chercha une belle enclume. Le village prit forme petit à petit profitant de la paix qui régnait et du climat qui poussait beaucoup de jeunes à dormir à la belle étoile autour du feu. C'est au cours de ces rassemblements que les elfes venaient dans leurs sommeils les instruire de belles légendes et de petits secrets qui allaient bientôt accélérer leurs connaissances
Durant trois années le village pris forme. Imaginez un cours d'eau venant de la montagne serpentant dans les pierres et à certains endroits formant des petits lacs ou les poissons forts appétissants étaient légions. De grands arbres poussaient sur ces rives donnant aux enfants l'occasion de plonger en riant. Puis le cours d'eau s'enfonçait dans l'paisse foret et les hommes ne voulaient pas encore l'explorer respectant une sorte de pacte secret entre eux et elle. Ils avaient tous ce qu’il désirait de leur côté. Ils pouvaient loger indéfiniment les bords de la montagne pour implanter par ci et par la des champs de blé pour leur pain et de céréales. Ils avaient emportés des racines d'arbres fruitiers et en avaient plantés. Une quantité importante qui avait pris sans problème. La grande joie des elfes qui appréciaient énormément les fruits. Deux ou trois maisons à un endroit une autre ailleurs et ainsi de suite le village était bien ancré dans le paysage. Une femme d'un certain âge avait un soir reçut des informations sur le rôle de la lune à un endroit précis de la montagne.
Cette femme avait beaucoup souffert et vivait seule dans une petite maison construite pour elle par les habitants. Sa maison se trouvait au centre des implantations et elle avait pris le rôle de l'enseignante car elle connaissait beaucoup d'histoires sur l'origine des homes. Sa sensibilité prenait de plus en plus de force sur cette terre d’exil. Elle communiait avec l'eau de la montagne et avait des visions. un matin elle appela les deux responsables du village et leur demanda de la faire accompagner par quatre jeunes deux garçons et deux filles. Ils furent tirés au sort et rejoignirent l'enseignante. Elle leur montra à distance une plate forme qui affleurait sur un versant de la montagne à proximité d'un immense rocher qui avait la forme. Ils cheminèrent donc de part et d'autre de la dame âgée et lui apportaient leur aide quand elle se sentait en difficulté. Ils arrivèrent assez rapidement à cet endroit que jamais personne n'avait touché. Dès qu'ils mirent le pied sur la plate forme, ils furent émerveillés par ce qu'ils virent. Une clairière s'enfonçait dans la montagne par une grotte gigantesque ouverte au ciel. Sous la voute de pierre mais en vision du ciel un grand monolithe se dressait avec à sa base une fontaine naturelle par laquelle une eau pure et étincelante coulait pour se perdre dans les entrailles de la terre.
Sous ce monolithe commençait le royaume secret des elfes mais pour eux il était réservé aux initiés de leur peuple. Des fleurs poussaient autour, et dans les formes du rocher des niches semblaient taillées pour convenir au repos des hôtes. il suffisait de placer dedans des feuilles bien épaisses et un lit douillet accueillerait ses occupants. La femme s'agenouillant but l'eau de la source et convia les jeunes à en faire autant. Puis elle les prit dans ses bras et tous pleurèrent spontanément car une grande émotion s'emparait de leur cœur. Une voix résonna dans le monolithe. Elle les convia à s'asseoir et à attendre la nuit. Entre temps ils s'endormirent et leur sommeil fut empli de chants. Sortant du monolithe, trois sages Elfiques habillés de tuniques végétales sertis de diamants et de pierres précieuses de toutes les couleurs s'approchèrent d’eux. Ils tenaient dans leurs mains les tablettes des plans magiques transmis de sages à sages depuis la nuit des temps. Les tablettes furent animées de vibrations et des symboles se détachèrent pour se déposer et s'incruster dans le front des humains. Les deux garçons reçurent les symboles de l'urne retournée. Les deux filles le demi croissant de lune et l'enseignante fut nommée l'élu reçu la demi lune couchée dans l'urne posée sur son pied. Les symboles demeurèrent visibles sur leurs fronts et semblèrent prendre vie en dissipant dans les corps des énergies subtiles. C’est ainsi que le peuple de elfes fraternisa avec le peuple des hommes en réalisant cette union que les sages attendaient patiemment comme le disait le grand livre des peuples Elfiques.
La reine Elfe
Debout et contemplative des images qu’elle recevait du plan des Scillafons, la reine Elfe se rappelait des temps passés. GAYA la déesse de cette planète l’avait choisie jadis comme celle qui porterait ses lois aux peuples venant des étoiles. La source céleste avait déléguée ses filles dans l’univers et chacune d’elle prit possession d’un astre pour veiller aux harmonies. GAYA aima la planète Terre et conçut une vie partagée par les grandes migrations venant des astres de ses sœurs. Elle voulut poser son empreinte ou sa magie prendrait toute sa force et ses réalisations pour révéler aux peuples futurs la création de ses rêves. Des peuples vivant dans la connaissance des lois célestes en partant de la matière à la plus belle des illuminations pour réintégrer la source divine après ces longs voyages d’initiation.
GAYA choisit sur un astre voisin de la terre, un peuple peu nombreux mais qui vivait en osmose totale avec son environnement. Ce peuple se nommait les Elfes et avait ensemencé de nombreuses planètes. La source divine les aimait et leur avait donné des vaisseaux de lumières qui leur permettaient de partir dans des exodes programmés par la magie de leurs reines. Les Elfes choisissaient toujours une reine pour les gouverner. Souvenir lointain d’une matrice de lumière ayant générée la première Elfe qui enfanta les peuples. Le symbole de cette première Elfe était un cristal de lumière en forme de cœur. Quand GAYA demanda à la reine de l’accompagner sur la planète Terre, la source divine confia ce cœur de cristal et disant ces quelques mots. Tant que durera la magie de l’éternité des Elfes la paix régnera sur vos âmes, le cœur, par sa flamme soignera les maux de l’enfant mâle de GAYA ma fille aimée. Vous êtes mon rempart pour un plan d’évolution, quand celui ci sera passé, je vous donnerai l’ordre de partir pour un plan nouveau. La reine Elfe demanda à son peuple de partir dans les vaisseaux de lumières. GAYA l’accueillit dans son logis, un petit continent dont la partie centrale était une haute montagne portant sur son sommet une tour d’observation avec gravée sur les murs les deux lunes entrecroisées, marques de la toute puissance de la déesse. Les vaisseaux de lumières visitèrent l’ensemble de la planète et des continents multiples communiquaient entre eux par des bandes de terre. Des mers plus au moins grandes donnaient à cette planète une luminosité bleue caractéristique de la magie de la déesse.
Commença alors les premiers temps de la vie sur la planète. GAYA leur offrait le plus beau des cadeaux une planète d’eau et de terre. Une planète ou les forêts étaient nombreuses et profondes et les montagnes hautes et majestueuses. Tous les peuples des étoiles baignant dans la magie de la source divine pourraient envoyer dans les temps à venir des représentants pour préparer les grands changements futurs. Seule la source divine avait cette conscience. Elle donnait à ses filles les enseignements adaptés aux temps de vie. L’époque de la magie terrestre commençait, le temps des mythes et des légendes resteraient gravés dans les mémoires de la planète.
Le peuple prit possession de la forêt et se dispersa pour communier entièrement avec leur nouvelle demeure. La reine choisit de vivre les premières prémices de sa tâche dans la tour de la déesse. Elle serait la nourrice de l’enfant mâle de GAYA. Ainsi le voulait la déesse, ainsi le reçut la reine. J’étais cet enfant et maintenant la reine Elfe m’accueille de nouveau sur son territoire. Je ressens que son cœur est tendu car elle seule connaît le secret de ma naissance.
Introduction à la cour de la reine
Je venais de quitter le plan des Scillafons, et mon cœur gardait les palpitations de celui de la jeune Elfe Famiredo. Je savais que les lois de ma mère étaient posées sur les vivants sans esprit de contestation car elle seule pouvait connaître le devenir des peuples de cette Terre. Ma naissance est toujours restée la grande énigme de ma longue vie. J’ai toujours perçu des filaments de lumières au travers d’un brouillard épais masquant les réponses à toutes les questions sur ma paternité, mes origines, ma nature humaine qui ne correspondait en rien à tous ces peuples que j’aimais et que j’avais aimé. Mon essence était autre bien que la magie de ma mère coulait abondamment dans mes veines ce qui me rendait redoutable quand je me trouvais confronté à l’obscurité des lois de l’univers. Comme une énorme balance immatérielle j’avais depuis longtemps acquis la certitude du bien et du mal. Je connaissais les âmes noires qui venaient malicieusement corrompre les rêves de tous les vivants, pour se repaître ensuite de leur déchéance.
La reine Elfe connaissait mes origines, mais jamais elle ne me les livrerait, je le savais aussi. Elle était le reine mère de tous les peuples Elfes venus sur cette planète au cours des exodes successifs. C’était leur loi, la première reine devenait la reine mère de tous. Ce qui imposait aux autres de la consulter pour toutes les actions engageant les Elfes. Chaque peuple gardait néanmoins sa liberté et ses créations. La reine veillait sur ce continent au développement de son peuple initial. Elle avait voulu que le nombre de ses fidèles soit toujours identique aux origines. Les naissances étaient donc décidées par la magie des sages qui ne la quittaient jamais. Ils étaient quatre Elfes mâles et trois avaient été amants de leur reine en des temps passés. Les trois filles qui m’avaient accompagné dans le jardin au puits sacré étaient donc issues de ces amours d’une nuit. Le quatrième sage attendait la décision de la reine. Cette décision scellerait le cycle des amants et les prémices d’un autre temps seraient ainsi engagées.
Avant de solliciter mon accueil, la reine contempla la flamme de son cristal en lévitation dans les énergies de protection de la déesse. Le cristal irradiait d’une lueur intense, il m’avait reconnu. Nous étions liés par le désir de la source divine. Le cœur de cristal reconnaissait les échos de mon cœur comme deux frères, deux symboles en harmonie magique. La reine savait que les temps changeraient maintenant. Elle plaça ses mains autour du cœur et chantonna des incantations de protection. Puis elle plaça le cristal libre de son champ autour de son cou. Le cristal transformait les couleurs et devint un arc en ciel lumineux. Les Elfes ne s’encombrent pas de richesse, ils vivent dans leur environnement en communiant avec la nature, devenant ses gardiens et ses protecteurs. Le palais de la reine était un arbre immense et ses appartements contenaient l’essentiel de sa royauté, des gardes farouches, puis des servantes s’afférant aux tâches quotidiennes. Le trône se situait au sommet de l’arbre dans une cavité dominant toute la contrée avoisinante. Les sages résidaient dans les hautes branches dans un laboratoire d’observation des plans et de l’univers. Comme la reine était la mère de tous les Elfes, l’arbre était le père de toutes les forêts de la planète. Dans la profondeur de ses racines qui atteignaient le royaume de la déesse, une cavité contenait les vaisseaux de lumière. Ils seraient prêts pour repartir dans les nouveaux plans quand les lois l’imposeront. Les vaisseaux avaient leurs propres consciences, ils étaient énergies pures.
Dans l’attente de me recevoir, GAYA s’invita à la cour de la reine. Il y avait les quatre sages entourant le trône végétal, et les principaux savants et guerriers qui étaient assis sur les protubérances des veines de l’arbre. J’attendais devant la porte de la salle quand une lueur intense fit son apparition devant la reine. Elle fut tenter de baisser la tête en signe de soumission, mais la déesse qui venait à elle dans toute sa majesté la prit dans ses bras. Comme deux sœurs, elles collèrent chacune leur tête contre la tête de l’autre. Imprimant ainsi dans une lueur magique la forme des deux lunes entrelacées, symbole de la déesse. GAYA lui parla et toute la cour entendit ses paroles. Ma fille, le temps est venu pour toi d’avoir ce fils que tu désires. Il sera pour le mien sont compagnon le plus fidèle. Tous deux combattront dans un autre plan un démon d’un grand pouvoir. Ils rejoindront d’autres frères et d’autres sœurs. Ce livrera désormais le combat des temps futurs. Il sera temps alors d’opérer le dernier exode et la source divine donnera aux peuples Elfiques leur havre éternel. Une grande émotion gagna la salle. Le quatrième sage serait le père du nouvel enfant mâle. Il se retira dans le laboratoire des savants car il devait, seul communier avec les lois divines. GAYA dit encore à la reine, ma fille, quand ton fils sera adulte il se retirera dans ma tour au sommet de la montagne. Mon fils présent le rejoindra car il sera meurtri et devra être soigné et protégé. Je serai à leurs côtés pour les préparer à cet autre combat avec d’autres alliés nombreux et puissants. GAYA toucha le cœur de cristal de la reine et celui ci pénétra dans ses chairs. GAYA dit ta vie est ce cristal maintenant, tu es liée à mon fils et te le sait. Ton âme ne pourra pas plus partir avec ton peuple et tu le sais. Ton âme suivra mon fils dans les temps des temps puis tu me rejoindras, il en est ainsi. La reine pleura car sa vie venait de prendre un autre chemin, elle ne serait plus la reine des Elfes mais la gardienne d’autres lois. Cela signifiait aussi que chaque peuple Elfique recevrait bientôt d’autres messages de divinités auxquels ils étaient liés par leur engagement. Les temps changeaient, tout se transformait. GAYA partit, et la reine me fit appeler.
Les veilleurs
Nous veilleurs de ce monde
Notre mère éternelle projette nos prières
L'exode des peuples nous rappelle les lois
Que les temps et les ordres soient de nouveau en marche
Les temps de la terre sont maintenant accomplis
Les peuples ont fui et l'humanité étend ses dogmes
Notre mère souffre dans le cœur de sa tanière
Elle appelle ses enfants, nous accourons
La source éternelle s'attarde sur les lois
Elle ne tolérera plus les déviances de l'homme
Elle qui en lui avait placé tant d'espoirs
En lui offrant la plus belle de ses pensées, la liberté
Des peuples antiques nous restons les veilleurs
Chaque âme s'éveille et se livre au devin
Dans le cœur des hommes les démons se lèvent
Voici venir les temps de la grande décision
Nous veilleurs de la source, nous portons l'antique croix
En nos cœurs, les anges élèvent l'ordre de combat
Rejoignez nos prières pour un monde perdu
De la terre naîtra bientôt le dernier tourment,
Priez il en est encore temps.
Rappelez à vous vos mémoires anciennes
"MANUSCRIT DECOUVERT DANS UN COFFRET DE CRISTAL
La volonté de GAYA
Je pénétrai dans la salle du trône en respirant les effluves de magie qui restaient encore présentes. Je reconnus celle de ma mère, si particulières et mon cœur fut pris d’une mélancolie. Mon parcours désiré et inscrit par la déesse ne m’avait jamais mis en contact avec elle. Elle était ma mère, oui, mais une mère légendaire non biologique. J’avais pour elle cet amour puissant imprégné de sa propre magie. Il me manquait et me manquerait toujours ses souvenirs d’une jeunesse que la brume m’interdisait d’avoir. Les seuls souvenirs provenaient de l’enfance ou je fus accueilli par la reine Elfique et éduqué avec les préceptes de leurs traditions. Elle fut présente pour moi, mais sa nature contrastait avec la mienne. Elle m’aima, oui, pas suffisamment pour me faire douter de mes origines. Les rêves venaient parfois m’apporter des liens que je ne pouvais pas reconnaître dans les mondes que je parcourrai. A l’adolescence, le désir de partir à la découverte des plans de lumières prit naissance en moi. Ce fut évident au cours des visions que mon origine magique faisait naître en moi. Je voyais la terre mais dans des temps différents. Je voyais des peuples se battre entre eux, je voyais des grandes migrations s’opérer indéfiniment et des races nouvelles apparaître. Je m’attardais souvent à une race nouvelle à laquelle mes gènes me faisaient réagir en positif. Il me paraissait correspondre morphologiquement à cette race qui n’avait rien de commun avec celles présentes dans ces temps de vie. Mais GAYA me priva de ces visions en me faisant dire par la reine Elfe que les temps n’étaient pas venus encore Quand la reine quitta la tour, les migrations s’opéraient sur terre. Elle devait régner sur les peuples et suivre l’adaptation des nouveaux peuples des étoiles. Je la quittais ce moment là et partis de la tour pour devenir inlassablement le voyageur des plans de lumières. Passant d’un plan à un autre vivant une aventure puis une autre. Tous ces faits faisant de moi un mythe. La source divine me permit d’utiliser une porte d’accès avec le plan des Scillafons et durant toutes ces périodes de pulsations de la planète je venais souvent me ressourcer maîtrisant ainsi l’espace et le temps. Pour les peuples de la terre j’étais éternel mais je ne venais que rarement sur terre. La vie dans le plan des Scillafons était éternellement dédiée à l’épanouissement spirituel j’avais accès aux bibliothèques sacrées des filles de la source.
Je me retrouvais devant la reine. Elle me regarda émue, car j’étais un peu son enfant. Mais je portais trop en moi les marques de la déesse, et elle garda le recul indispensable à sa responsabilité. Je m’inclinais devant elle. Elle m’invita à s’asseoir autour de la table des décisions. Ses trois filles étaient assises à mes côtés et elles me souriaient en partage des histoires que je leur avais contées dans le petit jardin sacré du puits.
La reine porta sa main à son cou et sentit le cristal incrusté dans celui ci lui dicter les mots suivants : Je perçu la voix de la déesse. Mon enfant, tu dois te rendre à la tour sur la montagne WHUIRT. Dans les sous sol, une galerie te conduira dans le royaume des dragons. Ce royaume est en sommeil. Tous les dragons premiers habitants de cette planète avant l’arrivée des Elfes sont sous le charme d’entités sombres et maléfiques. J’ai vaincu ces entités mais leurs sorts demeurent encore. J’ai chassé les entités dans un territoire perdu dans les entrailles de cette planète. Ils ne peuvent en sortir sans mon accord. Chaque caverne de la montagne est une demeure dragons. Toutes les races sont représentées. Les blancs, les bleus, les rouges, et les noirs. La dernière race, celle des abysses des mers est prisonnière des charmes des princes des ténèbres. Tu dois la libérer, le temps est venu. Le clou d’argent est en toi. Quand tu seras parvenu à la porte des abysses tu devras matérialiser le clou et le placer dans son emplacement. Mais cela ne suffira pas pour réveiller les dragons endormis. Il faudra régénérer leur cœur. Un messager viendra alors à toi et ensemble vous libérerez le grand roi endormi et son peuple le suivra. Mais ma magie devra libérer les entités du royaume des ténèbres. Vous devrez les combattre. Je ne pourrai pas intervenir, je n’en ai pas l’autorisation de la source. Tu libéreras toutes les énergies que tu as accumulées durant ton cheminement initiatique. Mon fils, je t’ai désiré pour cet acte. Je t’ai aimé et je t’aime. Dans la tour tes armes t’attendent. Un glaive de cristal bleu et un bouclier d’énergie des étoiles seront tes compagnons maintenant.
La reine s’interrompit et toute la salle me regarda. Je me levais et sans m’attarder je pris congé de la reine et de ses filles. Je pris donc la route de la montagne en pensant aux paroles de ma mère. En chemin deux licornes me suivirent et à chaque halte elles me protégèrent des nuits en s’endormant près de moi. J’avais toujours entretenu avec les licornes une amitié proche de l’amour. Et elles me le rendaient bien.
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