L'anneau bleu suite
Le porteur de l’anneau accepte sa quête
Quand le porteur quitta Audierne, il avait totalement intégré l’anneau en lui. L’anneau s’était incrusté sous la chair. Et la chaîne d’or s’était aussi soudée au cou. Sauterne la gardienne l’embrassa avant de le libérer. Elle avait gommé les miasmes que le jeune homme avait absorbés. Elle avait suivi les indications de sa sœur Gaya. Sa magie avait modelé le corps et l’esprit. L’enseignement des druidesses rendait le jeune homme extrêmement sensible aux différentes magies qui régnaient sur cette Terre. Magie exercée par les êtres, mais aussi les magies plus subtiles des peuples oubliés et des peuples des plans parallèles. Le porteur venait d’acquérir les facultés le rendant plus redoutable aux assauts des forces noires qui le cherchaient. Son nom lui serait livré sur la montagne du clan des dragons. Il recevrait l’épée et la dague forgées dans le feu du cœur de la planète. Une météorite jalousement gardée par les dragons servirait à cette création. La source divine graverait elle même sur le pommeau de l’épée, les trois runes correspondent au nom caché de l’élu. Ce nom ne devait jamais être prononcé mais ressenti et chanté par l’instinct du porteur.
Ses pas le guidèrent en direction du grand Nord. Sa magie le mettait en garde car il sentait que les frontières des anges déchus n’étaient plus loin de ces zones encore en paix et baignées par la lumière des gardiens sacrés de la source. La montagne WUIRTH était le dernier rempart des mondes éclairés face aux mondes obscurs. L’odeur des futurs combats prenait racine, et le guerrier qu’il allait devenir bientôt était prêt. Il arriva devant un immense portail de pierres ciselées. Des ornements représentaient des milliers de dragons aux couleurs de l’arc en ciel, toutes ailes déployées qui entouraient un homme qui lui aussi portait deux immenses ailes. La symbolique de l’être était entourée par un halo de couleur blanche. Le porteur s’assit sur un banc de pierre à proximité d’un puits. A la place de la margelle, il y avait un portique sur lequel pendait une cloche finement ciselée. Il tenta de la secouer mais elle ne bougea pas. Il plaça enfin ses deux mains de chaque côté. L’anneau bleu semblait parcourir son corps. Il émettait des fréquences de plus en plus fortes. Il semblait se familiariser avec cet environnement antique. De la montagne, des bruits lointains laissaient penser que des entrailles, des martèlements devenaient évidents et audibles.
Les fréquences s’amplifièrent, elles se concentrèrent sur les deux mains. A la manière de deux aimants la cloche se déplaça d’une main à l’autre. Un tintement discret retentit. Puis il prit de l’ampleur ; Mais plutôt que de résonner vers l’extérieur, les échos s’engouffrèrent dans les profondeurs du puits. Un vrombissement inquiétant naquit dans le sol et le sous sol du grand portail. L’anneau se calma et petit à petit le porteur put détacher ses mains de la cloche. Un calme relatif se posa, puis un silence religieux s’appliqua. Une longue heure s’écoula sereine et emplie de quiétude magique. Le porteur sentit son cœur palpiter en longues séquences émotives. Puis soudainement un cri terrible résonna dans l’atmosphère brisant tous les échos des paysages environnants. Le portail ne s’ouvrit pas comme n’importe quel portail. Il y eut un rayonnement des couleurs de l’arc en ciel qui s’incrusta dans la scène gravée dans les pierres. Puis d’un seul coup, il disparut et un trou obscur dessina le néant. Le porteur voulu attendre la suite, mais une voix en lui demanda de s’avancer. Ce qu’il fit avec assurance. Il n’avait aucune arme sur lui, seule ses convictions et son amour de la liberté et du partage. Dans son déplacement il dépassa l’entrée, il ne put continuer plus loin. Une force tranquille et douce lui fit face. Une voix caverneuse lui demanda ; Qui es-tu pour venir troubler le sommeil du roi de ce lieu simple mortel. Cette voix semblait sortir des pierres, du sol, des profondeurs du noir. Cette voix ne pouvait provenir que d’une divinité sortie de la nuit des temps. Dans son analyse et les échos interprétés le porteur se concentra sur la pensée. Il ferma les yeux et projeta un message d’amour en ces termes.
Etre de l’ombre caché, que ton sommeil soit le mien et ta paix la mienne. Je viens vers toi sur le voile cosmique de la source divine. Ma mère créatrice et aimée m’a guidée ici. Je me courbe devant ta puissance.
De la profondeur de la vaste caverne, des cristaux illuminèrent la voute. Apparut alors un dragon blanc majestueux. Il était gigantesque et royal. Il paraissait surgir de la création de l’univers. Il ne ressemblait en rien aux images de ses créatures mythiques gravées dans les vieux manuels de magie. Même ses formatrices dans la forêt sacrée ne lui avaient jamais parlé de ce dragon royal.
Le dragon blanc s’avança vers le porteur jusqu’à le frôler de son haleine. Il huma le corps de cet être humain et sembla sourire. Le porteur remarqua qu’il portait une petite barbe blanche sous sa mâchoire impressionnante. Il n’avait pas d’âge mais la magie la plus puissante sortait de chaque écaille. Le dragon lui parla.
Je te connais petite créature du cosmos. La source m’a parlé de toi et de ton aimée. Vos quêtes sont inscrites s’éveillaient aussi d’un exil lointain et regagnaient par magie ce plan pour reconstruire l’empire ancien. De temps en temps le dragon se retournait et semblait chercher au plus profond de l’âme du porteur des indices. Son humeur laissa penser qu’il les trouva et qu’il en était heureux.
Ils arrivèrent en fin dans une crypte immense ou sept dragons dormaient autour d’un cristal translucide éteint. Derrière chaque dragon était dressé un siège adapté à leur morphologie. Puis derrière chaque siège les armes de pouvoir. Les dragons pouvaient, dans le combat devenir des guerriers humanoïdes ; Un corps à la fois humain et dragon par les ailes déployées et le feu craché.
Le dragon blanc se plaça en face des corps endormis. Il demanda au porteur de s’asseoir sur le cristal. Puis de se déshabiller et d’étendre son corps nu sur la surface du cristal. Le rite du réveil de ses enfants devait commencer ainsi. Sur le cristal translucide un orifice pouvait correspondre à la marque de l’anneau bleu incrusté dans sa chair. Il s’allongea nu sur la surface en faisant reposer sa poitrine juste à l’endroit indiqué. Dès que le contact eut lieu, le cristal se mit à vibrer aspirant entièrement le corps du porteur. Ils disparurent de la crypte. Dans un monde inconnu le porteur se retrouva sur un promontoire verdoyant qui dominait un océan paisible. Tout respirait la paix. Le cristal, sur ce monde avait la forme d’une déesse dont les longs cheveux roux descendaient le long de son corps dénudé. Ses yeux contenaient le feu de la création. Elle lui souriait et lui parla de ses rêves.
Mon ami, te voilà maintenant au contact des tes frères dragons. Je suis leur déesse, désignée par la source. Comme mes sœurs nous suivons les temps de leurs vies. Celles ci disparues, nous regagnerons la source mais nous resterons dans les cœurs de ceux et celles que nous avons aimés. Dans ce plan, qui ressource les énergies, tu dois aimer mon corps. Le cristal sera porteur de la force cosmique. N’es pas de craintes, les lois s’appliquent souvent ainsi. Aimons nous, livrons nos corps aux plaisirs de la procréation. De mon corps naîtra les symboles de ton nom révélé. Viens à moi.
Quelques temps après leur disparition, le porteur et le cristal reprirent leurs places dans la crypte. Le porteur semblait dormir paisiblement. Le dragon blanc le prit dans ses griffes et le déposa sur un lit de mousse. Le cristal gagnait en énergie et des mondes éclairaient son âme. Il finit par déployer cette énergie autour des corps des dragons endormis. Le porteur se réveilla et assista au réveil des enfants des dragons blancs. Il dut poser ses mains sur les museaux des dragons, bleus, rouges, verts. Les quatre autres étaient des petits dragons blancs qui avaient un corps humain et les ailes repliées derrière eux. Ils seraient la garde rapprochée du porteur de symbole au moment choisi par le destin. Les trois premiers deviendraient les princes des trois dernières races. L’arc en ciel ne porterait sa force que dans les combats.
La crypte rassembla l’ensemble des êtres présents. Ils partirent vers une autre crypte plus petite et confidentielle. Le grand dragon ouvrit un coffre de nacre. Il en sortit une épée de lumière protégée par un fourreau sur lequel étaient dessiné des formes géométriques inconnues. Il en sortit aussi une dague fine dont la lame chantait dès qu’elle sortait de sa protection en peau. Il déposa l’ensemble sur une table basse placée près d’une fontaine dont l’eau sortait du sol en jaillissant vers le dôme de la crypte. Il demanda au porteur de venir près de lui. Arrivait maintenant le moment de la révélation du nom du porteur. L’histoire des runes se la rappelle ainsi.
De la fontaine jaillit la déesse Gaya qui prit son fils dans ses bras. Déposant un baiser sur son front elle prit l’anneau bleu dans sa main, le sortant du corps de son fils. Un filet de sang coula du torse. Le roi dragon griffa le cœur du porteur et de sa griffe coula l’élixir de la sagesse ancestrale. La déesse donna alors le nom à son fils. Elle lui dit, tu t’appelleras Ayerthal et tu conduiras mes armées. Le temps s’arrêta.
Ayerthal retournait vers la forêt. Il avait l’épée et la dague à son ceinturon. L’anneau pendait à son cou au bout de la chaîne d’or. Sur son cœur la cicatrice de la griffe du dragon était visible. Il portait la marque des dragons de l’arc en ciel. Il chantait, heureux d’avoir accepté sa quête.
Le rêve d’Ayerthal
Elle décline et s'affirme discrète sensitive
Portant dans ses voiles la magie d'une nuit
Elle se lève et appelle, muette confidence
L'aube clignote et apostrophe l'ouïe du divin
Je me retourne dans ce lit, conquis par son charme
Ma main recherche le corps, est-ce un rêve?
Celle qui me donna, l'esprit des douceurs câlines
L’aube, curieuse et secrète affirme sa magie
Le volet grince devant le spectacle environnant
Et mes yeux clignotent s'accrochant encore au sommeil
Ma chambre s'éveille aussi au monde renaissant
L'aube m'invite à la fête devant le spectacle choisi
Je n'en crois pas cette vision, ou suis-je donc
Je ne reconnais plus ma maison, l'océan borde mon jardin
Et puis je suis perché sur les branches d'un arbre
L'aube joue avec mon esprit, elle désire l'ivresse
Je saute par la fenêtre, et quatre nymphes accompagnent ma chute
Et je tombe inlassablement enlacé par mes si belles compagnes
Frénésie et embarras, mon corps s'enflamme à l'unisson
L'aube est bien coquine avec le pauvre pêcheur
Le lit végétal accueille ma pesanteur cérébrale
J'ouvre enfin un œil, inquiet de voir l'univers
L'arbre pourtant connu, ressemble à un chêne
L'aube s'ouvre à ma prose, fidèle amante de mon cœur
Naissance de l’élue
La source avait figé ma quête à la recherche de l’élue. Elle m’avait averti que mon parcours serait porteur de souffrance mais aussi de grandes réalisations et de satisfactions. Je porterai son sceau aux humains et enseignerai les anciens codes d’honneur que les peuples invisibles déposeraient en moi inlassablement et tout au long des vies que j’aurai à parcourir.
Quand la source tira du creuset les parcelles énergies de mon futur corps matériel, elle prit soin de les doubler. Elle savait que l’objet de la quête qu’elle me fixerait ne pourrait se révéler que dans la révélation de mon âme sœur. Les deux créations donneraient à l’anneau bleu sa liberté de choix. Les chemins que les deux âmes conduiraient séparément seraient comptabilisés par la magie de l’anneau. Lui seul conditionnerait nos parcours. Je devais le porter jusqu’à ce jour ou, les âmes énergies responsables des chaos tragiques me retrouvent et se vengent de leurs sœurs qui avaient rejointe GAYA.
Dès que la source tira de sa création magique le vaisseau de cristal, elle dispersa ce corps qu’elle avait voulu élever en l’intégrant dans les pensées énergies du cristal. L’anneau devint mon guide tout au long du voyage. Nous apprîmes à nous reconnaître et à dissocier ses rancunes face aux êtres matières. Chacun de nous s’éduqua et se prépara aux futurs combats que nous devrions mener ensemble solidairement.
Perdu dans l’immensité de l’univers, le vaisseau s’abandonna aux rêves. Mon âme sœur sortit du creuset des sortilèges. La source la voulut érudite aux sciences des éléments et à sa magie. Elle serait liée à elle et tous ses parcours seraient initiés par la source au travers de ses filles. Mon âme sœur côtoierait mes parcours mais nous ne pourrions jamais nous retrouver ensemble. La souffrance serait la seule compagne de nos vies. L’anneau déciderait de l’union devant une mère dans les temps et les temps des hommes.
L’élue avait les traits d’une enfant femme, elle porterait sur son front les marques de la déesse GAYA fille de la source divine. Les druidesses l’accueillirent bien avant mon arrivée sur cette terre et la baptisèrent NOYANE (fille des forêts et des mystères).
Dès que mon vaisseau toucha la pierre plate de mon éveil. NOYANE partit avec les jeunes druidesses recevoir son initiation dans les labyrinthes de Saudeverne, la terre de l’oubli. Mais dans son cœur NOYANE reçut le premier fragment d’un amour inconnu, elle pleura une tristesse inconnue encore pour elle. Ses symboles gravés sur son front s’illuminèrent et calmèrent sa tristesse.
L’anneau rompt le silence des âmes égarées
Quand les trois continents sombrèrent dans la folie de l’élite dirigeante, les migrations précipitèrent l’abandon des cités. Les populations issues des migrations spatiales s’étaient installées dans un confort de vie étranger aux manipulations des dirigeants. Elles étaient dans la méconnaissance des puissantes stratégies visant à asseoir les pouvoirs des uns sur les autres.
Les trois puissances étaient en fait bien différentes. La plus importante regroupait des races portées sur la science et la conquête. Elles circulaient dans l’espace toujours en recherche de bien et de territoire regorgeant de richesses énergétiques. La terre leur avait donné un lieu de repli et les climats qui régnaient les poussèrent à se sédentariser. Les races donnèrent naissance à une population active et créatrice de nouvelles technologies. Ils explorèrent la planète et notèrent avec soin les nouvelles terres à conquérir pour les générations futures. Les échanges avec les deux autres cités étaient actifs et intenses. Il n’y avait pas encore de rivalités et de la jalousie entre elles.
La seconde cité était tournée vers l’art et les sciences plus subtiles. Sa population était un croisement d’autres races ayant déjà atteintes une évolution et une maturité. Ses habitants n’avaient pas voulu développer la cité et une maitrise des naissances régnait et régulait la paix et l’espace de vie. Cette cité était regroupée sur une grande île, des universités et des bibliothèques permettaient aux enfants des autres cités de venir s’éduquer à la philosophie des mondes de l’espace et des magies de la création. Tout autour des centaines de petites îles permettaient une vie de recueil et de créativité.
La troisième cité était celle de la magie et des secrets. Une seule race spatiale l’avait bâtie et y vivait en paix. Leur monde d’origine avait été détruit par un cataclysme naturel. De tous les vaisseaux qui s’échappèrent seul sept purent rejoindre la terre. Ils furent les premiers émigrants de l’espace, bien avant les autres races et avant les âmes premières. Leur cité se dressait dans les glaces des pôles. Elle n’entra pas en guerre les autres mais s’enlisa dans les glaces pour les profondeurs d’un monde qu’ils avaient depuis longtemps préparé à cela. Mes chers peuples invisibles les connaissaient bien et échangeaient beaucoup avec eux. Leurs plans de lumière se touchaient.
Durant des siècles, les cités communiquèrent entre elles et des petites colonies purent parfois s’établir en commun sur des nouveaux territoires. Elles prirent par la suite leur autonomie en créant au contact des perceptions locales leurs régimes. Ces colonies recueillirent les émigrants du conflit.
Les âmes premières venaient toutes de la source. Celles qui voulurent posséder rapidement un corps pour en apprécier la magie et les pouvoirs arrivèrent sur la planète terre. Elles furent attirées par les cités en construction. Rapidement elles arrivèrent par la force de leur magie à s’implanter et à parvenir aux places les plus importantes de la société de la cité la plus importante et la plus corruptible. Des désaccords séparèrent ces âmes. Certaines peu nombreuses gardèrent la magie initiale de la source et tentèrent de répandre le culte d’une force de lumière unique et fondatrice de toutes vies. Elles ne purent le faire que dans la clandestinité. Leurs frères et leurs sœurs sombrèrent dans une magie orientée vers des pouvoirs sombres et malfaisants. Les cassures s’opérèrent et les âmes pures s’enfermèrent dans des cryptes construites par leurs fidèles loin du rayonnement de la cité. Ces fidèles, guidés par la connaissance de leurs professeurs purent anticiper les catastrophes à venir et préparer progressivement les migrations en choisissant avec soin les actions de leurs lointains descendants. Tous les êtres vivants avaient en eux une parcelle divine issue de la source. Seul le temps dissipa les souvenirs et les passages dans les plans de lumière. Chaque être se devait d’acquérir la connaissance des symboles. Les âmes premières chargées de cette éducation prirent soin de révéler que ce qui semblait compréhensible. Certaines illusions doivent demeurer des illusions avant d’en comprendre la vérité. La corruption s’établit dans la cité et les convoitises poussèrent les dirigeants, dévoyés par la magie noire des guides à conquérir les autres cités. Commença alors une lutte fraternelle entre les âmes premières. Celles qui furent déchues par la source et celles que la source continua à aimer et à soutenir. Parmi les êtres de cette évolution certains comprirent que l’équilibre de leur monde était fragile. Ils combattirent avec les représentants de la source toute magie issue du mal. Ces êtres devinrent des mages et des guerriers de lumière. Mais le conflit eut lieu brutalement et l’emploi d’armes de grandes puissances mit fin à un âge d’or. Les cités furent détruites et recouvertes par les eaux. La source chassa de son royaume toutes les âmes corrompues et enferma leurs mémoires karmiques dans les voiles de l’inconnu souvenir. Les fidèles serviteurs de la lumière éternelle purent dans la discrétion la plus intime continuer à informer leurs descendants sur les origines de chaque âme. Le temps passa, et beaucoup d’âmes en peine perdues dans les marasmes du désastre s’enfermèrent dans les prisons des plans intermédiaires.
Quand mon vaisseau de cristal toucha la grande forêt, chacune d’elles reçut un message de l’anneau bleu. Il venait vers elles pour les regrouper dans l’espoir de progresser dorénavant dans les plans supérieurs. L’anneau portait la voix de la source
L’influence de l’anneau bleu
Mère GAYA est venue me prendre dans la crypte des sœurs druidesses. Je suis un adolescent maintenant et mes rêves perdurent entre les plans. L’anneau bleu qui s’est incrusté dans ma poitrine semble dissimulé par la chair qui le recouvre. Mais il palpite de ses vibrations et sonde inlassablement les échos de cette terre pour recenser toutes les âmes favorables à son écoute. Hier soir, il est venu me chercher pour un rêve qui m’a emmené visiter les territoires encore vierges de cette vaste planète. Il m’a montré les restes des trois cités. Deux sont au fond d’un océan et la dernière est encore rayonnante mais protégée par des centaines de mètres de glace. Ses habitants nous ont salués car pour eux les rêves sont des portes immatérielles sur une conscience éveillant des mémoires. Ce peuple a acquis une grande paix et semble vivre dans les échos d’autres résonnances plus subtiles. Ils m’ont indiqués qu’ils ne vivaient pas en reclus mais que les voyages dans l’espace étaient encore pour eux possibles et fréquents. Ils vivent et vivront en décalage par rapport avec la vie terrestre. L’anneau me semblait développer des rayons arc en ciel, comme s’il enregistrait toutes ces sages paroles.
Nous avons remonté le continent perdu, siège des déclenchements des conflits. Des ondes maléfiques et mauvaises sont encore inscrites dans les eaux. Les âmes responsables des décisions ne se sont pas encore réincarnées et restes prisonnières de leur lieu de décision. Elles sont remplies de haines et vouent à l’anneau une voracité féroce. J’ai ressenti une barrière les contenant. Cette barrière est active grâce aux prières des druidesses des forêts et des grands mages des autres territoires. Quand ce monde intermédiaire aura vécu, les âmes seront libérées et l’équilibre du monde futur livrera d’autres combats dans lesquels la source posera sa dernière décision.
L’anneau m’a aussi conduit vers les galeries du manteau terrestre. Des cryptes de cristaux inondent de lumière des assemblées d’êtres qui y ont élu résidence. Ils sont aussi issus des cités de la surface et vivent en communauté. Leur âme était déjà en éveil et ils gagnent petit à petit un état de conscience différent perdant en lien matériel ce qu’ils gagnent en énergie pure et divine. Des reines les guident et GAYA vient souvent à leur contact pour écouter les lamentations de sa planète.
L’anneau bleu dresse maintenant ma vie et GAYA désire que je l’accompagne dans un lieu de paix ou pendant un long moment mon corps doit percevoir d’autres influences. Le temps de repos est venu pour ce corps. Mais l’anneau veillera sur les tourments en création et ces âmes mauvaises qui, empreintes de magie sombre et sournoise, s’apprêtent à l’attaquer au travers des maléfices et des cérémonies démoniaques.
La vision du porteur de l’anneau
Rêve ami de ces nuits ou mes larmes d'amant s'élèvent
Je te cherche désespérément cultivant ma flamme
Ivresse d’amour oserais-je boire ton élixir
Que ton corps offert à mes plus vastes tourments
Accueille mes envies pour un partage choisi.
Rêve qui hante mes parcours, as-tu chassé l’élue
Celle qui partage mon cœur des palpitations subtiles
Je ne cesse de l’appeler, de l’associer à ce destin
Source divine pourquoi poses-tu le chemin de ton enfant
Moi qui donnerai aux vaines querelles, la paix de la conscience
Rêve qui me harcèle, dès que mon regard chancelle
Devant le vaste miroir du temps, je la nomme serein
Mais elle me fuit, sans heurter les segments de ce temps
Inaltérable devin, il construit ma prison
Mon âme s’élève et prie, pour laver les miasmes errants
Rêve, ami de ces longues vies, immatériel compagnon
Tu me guides souvent sur les plans ou les symboles me parlent
Et ces visions, dansant les farandoles qui noient les sanglots longs
Je touche la déraison pour parfois me sentir si humain
Dans la quiétude de ses seins, j’ose toucher au suc divin
Rêve de plaisirs, mon corps d’homme cherche le repos
Posant son credo contre un corps chaud et aimant
Mes mains parcours les courbes et mes baisers s’affolent
Pour l’amour de l’âme sœur je sauterai d’une montagne
M’envolant dans les cieux comme l’aigle royal
Rêve inquisiteur, tu filtres mes perceptions, me rappelant ma quête
Je porte l’anneau bleu signe des temps nouveaux
A l’aube des combats, tu éveilles mes pulsions
Dans ce corps d’homme je ne suis qu’obsession
Je ne désire qu’un baiser, pourriez-vous me le donner ?
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