Parcours de mémoires

Ton regard, mon regard, se confondent muets et secrets

Tu es au cœur de la fleur, iris majestueuse

La rosée du matin perle quelques gouttes de divins parfums

Et la sagesse voudrait que je m'incline devant tant de beautés

Mais ce matin, la sagesse s'échappe et la vertu semble si humble

Je te vois belle nymphe qui langoureuse suscite mon désir

Pauvre vagabond mon cœur s'enflamme et je frémis

Je prends ma plume, et la baigne dans l'encre subtile

Une feuille magique se pose sur la table de pierre

Et voici que j'écris ces doux mots aux termes dociles

Je t'aime et t'aimerai toi ma nymphe fantaisie

De cette fleur que je berce chaque matin, fébrile

Tu te dévoiles nue et fragile à mon amour d'humain

Je m'évade et m'évapore dans mon imaginaire fécond

De l'être dissocié, ma flamme franchit les barrières invisibles

Et je me dresse aussi nu devant toi dans ce monde élémentaire

Ou nymphes fées et elfes fêtent ma venue par l'offrande de l'amour

Nos corps s'assemblent, s'enflamment, se meuvent dans l'océan cosmique

Je me noie dans ce désir qui laisse couler sur le cristal mon ADN

Ma tentation, tu l'entretien car mon cœur t'appartient

Je vous aime peuples de mon enfance dans la magie des éléments

Le toucher, le sens perceptible, les chants profonds des abysses marins

Voici mes liens coutumiers dans lesquels je conçois ma liberté

Ton regard, mon regard se confondent muets et secrets

Mais je ne pouvais que t'aimer la ou tu vis, cette magie intemporelle

Propice aux quêtes des voyageurs qui puisent dans leur cœur

L'inséparable parabole des êtres de lumières issue de la source divine.