Parcours de mémoires

je pensais que ce plan donnait à l'être les perceptions. Celles d'une foi dépassant l'esprit de religion. Une foi ouverte aux mystères de la vie. Une foi délivrant la générosité, celle que ma chère maman m'enseigna.

Je constate maintenant que j'ai vécu dans l'ignorance des lois de ce plan. Lois inscrites par toutes les générations inféodées aux règles générées par le pouvoir des hommes.

Tout s'écroula, mes principes, mes visions, mes perceptions. La solitude fit place à la culpabilité. Celle de vivre dans ce que je fuyais, dans un monde que mon moi intérieur ne pouvait plus accepté.

Je choisis le silence, mais le mal me tendit les pièges d'une psychose permanente. Je ne crus plus les paroles, je mis en doute les actes. Je me suis enfermé dans le non-dit. J'ai touché le froid du puits de l'abandon. Les spectres sont revenus m'appeler à eux. Ils m'ont donné mille raisons de quitter ce monde. Et je les ai crus, j'ai humé la délivrance si facile de l'acte sans retour.

Je ne crois plus en ce monde, tel qu'il se déploit dans ses illusions. Il trompe la queste de l'âme, imposant des certitudes qui n'ont été concues que dans le coeur des êtres pour dominer les autres.

Tout ceux que j'ai touché de ma vérité cachée s'enflammèrent d'autres illusions. Je n'ai pourtant jamais renié ma foi, profonde, héritière d'autres mondes. Quand le précipice s'ouvrit devant moi, une voix me dit, tu as le choix, mais nous sommes et resterons avec toi.Le libre arbitre existe bien en nous.

J'en ai marre des jugements, j'ai commis des fautes mais j'ai fait des choix . Et le seul bonheur qui me reste est de voir mes petits enfants puiser dans mon regard les richesses d'un monde qui trouve sa raison bien loin d'ici.

Je suis tout autre, certainement décu et affaibli par le jugement des autres. J'ai su tendre la main, beaucoup de fois, et ceux qui jadis la  tenirent n'hésitèrent pas à y cracher. Le monde se répète sans cesse.

JEAN MARC