Parcours de mémoires

L'équilibre des plans

 

 

 

Durant la nuit des deux lunes, sur un plan de lumière touchant presque le notre, la cérémonie des prêtresses d'Avalon battait son plein. Dans ce plan étranger au nôtre, Avalon était aussi un lieu de repos pour les âmes ouvertes au merveilleux monde de GAYA. Les vibrations de la terre mère pouvaient créer autant de plans que des vibrations différentes les unes des autres. Certains plans liés à ce que nous nommons « la magie » pouvaient communiquer entre eux. Mais notre plan s’était depuis longtemps coupé de tous les autres car nous représentions un danger pour les grands équilibres. Sur ce plan, la crypte d’Avalon se situait dans le palais de la reine des Elfes, protégée par les labyrinthes conduisant les initiées vers elle.

 

La demeure de la reine des Elfes régnait sur le sommet d'un arbre gigantesque dont le tronc pouvait contenir, plusieurs de nos demeures. Il n’était visible que pour les étrangers au peuple Elfe qui prenaient le temps de regarder la vallée et ses forêts du haut des cols qui permettaient l’accès au royaume Elfique. Sur ce plan, plusieurs royaumes cohabitaient et se respectaient. Avec un œil averti, on pouvait distinguer les trois tours et les vastes remparts qui tournaient autour de l'arbre. Le reste de l’édifice plongeait dans le tronc et communiquait jusqu'aux racines. Au delà de celles-ci, commençait le royaume des nymphes gardiennes des végétaux et des minéraux. Les nymphes veillaient à la prospérité des forêts et des plantes. Elles avaient liées avec les Elfes des accords solides et respectueux des traditions de chaque peuple.

 

Les Elfes nous ressemblent beaucoup, sauf que leurs vibrations sont plus élevées que les nôtres et que leur attachement à la magie des éléments ne nous permet plus de communier ensemble comme cela était possible avant sur le monde de Gaya, à l’époque ou les plans étaient unifiés.

 

Ainsi sous la clarté des deux lunes, une immense fenêtre fermée par des tissus végétaux transparents et multicolores faisait scintiller un ballet de couleurs chatoyantes. Les prêtresses étaient assises en cercle autour d'un livre très ancien et mystérieux. Ce livre sorti récemment de la bibliothèque des mémoires du monde par la responsable FAYA était destinée à la lecture des prêtresses. Mais jusqu’à présent, aucune n'avait pu l'ouvrir et tous les symboles qui l'ornaient, ne réagissaient pas à leur magie. Le livre était apparu peu de temps avant par une surbrillance dans les rayons de la bibliothèque. Comme chaque livre devant être étudié par les érudites. Une main de lumière choisissait le livre et la responsable le communiquait au peuple destinataire de l’étude. Toutes les recherches partaient ensuite dans un autre plan ou des sages rééquilibraient les plans. Pour ce livre, la reine le reçut des mains mêmes d'un grand érudit à la longue barbe blanche qui voyageait dans les plans et à qui la bibliothèque lui servait de résidence quand il venait sur ce plan. La reine des Elfes était parente de la dame du lac, gardienne suprême de la crypte d’Avalon qui sur notre plan contenait encore cette magie séculaire, dans le secret des songes et les brumes empêchant les êtres liés fortement à l’EGO de pouvoir y aller.

 

Les prêtresses Elfes, toutes magnifiquement belles et éthérées dans leurs robes de lumières et de cristaux dansèrent, puis chantèrent, puis tentèrent de déplacer les symboles sur un échiquier dessiné sur la page de garde. Mais rien ne pouvait l'ouvrir. Une magie inconnue d’elles imposait un verrou efficace. Le silence fit place aux mouvements et un tempo méditatif s’imposa aux sœurs. Dans le plan des humains, au cours d'une autre séance de méditation organisée par un groupe de pensées, l'atmosphère était au partage et au jeu des devinettes télépathiques. L'image d'un livre prit forme dans l'imaginaire d'un participant, puis chacun et chacune reçut cette image. Elle représentait un ouvrage tout en cuir décoré par des symboles et une forme de labyrinthe destiné à contenir à des endroits précis chaque symbole. Elle prit une dimension formidable car chaque participant se sentit aspiré dans une dimension de lumière. Il fallut vaincre des peurs et  chacun et chacune ressentirent le besoin d’aimer le livre pour ce qu'il contenait.

 

La conjonction alors s'opéra entre les plans. Et le porteur de l'image, sous la magie additive de ses amis(e) partit sous une forme énergie dans le plan des prêtresses  attiré par la magie du livre. Il lui semblait reconnaître le livre comme étant de sa propriété. Une familiarité s’imposa et il se vit dans des temps différents scribe des reines consignant l’histoire des règnes dans un gros livre ressemblant à celui-ci. Il contenait ses propres mémoires, car jadis les plans étaient communs et les humains vivaient au contact des mondes magiques. Mais c'était il y a longtemps et beaucoup de passerelles avaient été rompues par l'EGO de l'homme. Le voyageur (nous le nommerons ainsi) prit une forme adaptée à ce plan dans la pièce de prières. Il se matérialisa au milieu des prêtresses et celles-ci le virent. Il s’ensuivit un silence et des échanges de cœur à cœur s’opérèrent. Des mémoires revenaient d’un long sommeil. Les Elfes contrairement aux humains vivent beaucoup plus longtemps et sur leur plan vibratoire différent la notion de temps ne représente plus rien. Un nom circula dans l’assemblée. Shequem, il est revenu vers nous. Hélas, les lois n’autoriseraient pas encore les retrouvailles et il prit dans ses mains le livre secret. Elles ressentirent un immense amour fraternel les envahir. La reine des Elfes s'attendait à cette visite et plongea sa main dans une vasque d'eau claire. Elle murmura quelques mots durant le temps que mit le voyageur pour assembler les runes du livre. Puis avant que ses filles ne réagissent elle sortit sa main et le voyageur repartit vers sa méditation. Seulement sa vision resta dans le cœur des filles. Et le livre venait de s’ouvrir car Shequem possédait la clef sous la forme des trois runes associées à son nom céleste.

 

Dès que le livre fut ouvert, une autre magie prit forme dans la salle. Comme un miroir inversé, les Elfes découvrirent alors le monde  de Gaya associé aux humains. La reine demanda à sa sœur la dame du lac de rassembler les veilleurs d’âmes, car le temps nouveau venait de prendre racine. Le plan des Elfes s’ouvrait à la vision du plan des humains, mais seules les prêtresses resteraient dans la clairvoyance. Avalon commencerait la grande réunification de ses prêtresses et ceci sur tous les plans.

 

« Méditons ce que la force de la prière peut réaliser » fut la phrase commune enseignée aux gardiennes de la nouvelle connaissance.

 

Les prêtresses d'Avalon venaient d'assister à l'ouverture du livre des mémoires. Mais les lois de leurs plans imposaient encore un filtre puissant purifiant l'écriture des hommes. Une bulle d'énergie dense vint donc entourer le livre et seule, la première page laissa apparaître un dessin qui ne laissait plus de doute sur la dynamique des plans de lumières. Toutes pouvaient voir, un seul dessin représentant plusieurs plans se toucher entre eux. Aux points  de communications, des coordonnées indiquaient des portes prouvant bien que des êtres de lumières passaient de l'un à l’autre depuis les temps des temps.

 

Dans son laboratoire la reine des Elfes hochait la tête encourageant ses filles à comprendre la notion réelle des portes de communications. Bien que reine, elle savait que ses filles devaient par elles-mêmes comprendre les symboles. Les Elfes étaient parents des humains et le grand passage ultime devait correspondre à la maturité de conscience des deux peuples. Les Elfes avaient déjà atteint ce degré mais sans les humains ils étaient condamnés. Alors maintenant que le livre pouvait être enseigné ils aideraient les humains à d’élever dans la compréhension de leur divinité. La reine portait en elle les mémoires de son peuple et se souvenait du dernier grand passage entre le plan des humains et celui-ci, entièrement créé par la source pour les accueillir. Le havre de paix existait encore dans le monde des hommes et les embarcadères qui avaient abrités les vaisseaux de lumière des Elfes attendaient patiemment sous le manteau de Gaya de revivre une autre traversée. D’autres peuples que les Elfes gardaient dans leurs protections ces lieux cachés des humains.

 

La dame du lac suivait du regard la reine, au travers de l’eau du puits d’immortalité. Elle n’avait pas encore de rôle à jouer, mais elle aiderait sa sœur, ou plutôt ses sœurs. Toutes deux  appelèrent les autres reines dans l’univers. De Sirius, la reine des consciences répondit à l'appel, D'Andromède, ce fut celle des eaux puissantes, de Vénus, la reine du savoir universel jubila de retrouver toutes ses sœurs originelles. L’harmonie des âmes premières pourrait alors se reconstruire définitivement en retrouvant leurs frères éparpillés de vie en vie sur la terre des humains. La source avait souhaité que les reines soient détentrice des savoirs, et elle avait soumis les rois aux lois des réincarnations pour transmettre les connaissances à leurs frères et à leurs sœurs.

 

Le plan magique frémissait maintenant car les ondes d'amour pénétraient profondément dans les tissus organiques des plans et tous les êtres éveillés rêvèrent de l'œuf de la première création qui donna naissance aux peuples de l’univers.

 

La reine des Elfes après avoir embrassé ses sœurs au travers des voiles magiques, décida de gagner la montagne de WUIRTH, là ou dormait depuis le grand saut, son époux le grand dragon blanc. Ils avaient participé tous deux au temps du continent unique du plan de la terre, à la guerre des énergies célestes, opposant le mal au bien. Les équilibres avaient été rompus une fois par l'apparition de l'EGO dans le cœur des premiers hommes. La balance cosmique devait se reconstituer de nouveau.

 

Les équilibres reprenaient une autre cadence vibratoire et le temps des rassemblements s’annonçait.

 

Dans sa caverne gigantesque ouverte aux étoiles au travers du dôme de cristal. Le grand dragon blanc n'avait pas d'âge, il était la sagesse et la flamme de l'univers. La  source l'avait aimé comme sa création la plus symbolique. Contrairement aux autres peuples dragons, qui gardaient leurs formes si caractéristiques, il pouvait prendre corps dans n'importe quelle matière. Il était énergie pure et sa force de dragon se matérialisait dans l'empreinte qu'il imposait face aux éléments. Les légendes des peuples le montraient le plus souvent sous sa forme parfaite de dragon céleste crachant les flammes de la connaissance. Une femme d’une étrange beauté le chevauchait debout sur son dos et ses cheveux recouvraient presque le dos du dieu.

 

La reine Elfe était aussi énergie pure, et les deux énergies avaient intégré l'œuf originel quand celui-ci toucha la terre de Gaya, à l'époque ou celle-ci tissait patiemment son manteau terrestre pour y accueillir les enfants de la source. L'œuf gagna les feux de Gaya et attendit le temps des premiers êtres pour éclore. L'énergie du dragon enveloppait celle de l'Elfe et c'est ainsi que durant l'éveil de la première humanité les deux êtres de lumières prirent une forme pour inscrire dans les légendes leur notoriété. Cette âme unique se scinda mais les énergies s'aimèrent indéfiniment. Le temps de la réunion des deux énergies était proche et une nouvelle création s'imposerait dans les plans de lumière. Pour cela il fallait reconstituer les premières énergies.

La reine Elfe ouvrit la fenêtre de la tour la plus haute de son palais. Puis, mentalement, elle visionna, la montagne WUIRTH qui se dressait à l’horizon. Elle était la montagne la plus haute du plan magique. La reine établit un relais de pensée entre le cristal qui marquait l’entrée du domaine du dragon et elle. Quand les harmonies s’équilibrèrent, sa forme pensée quitta son corps et partit vers la montagne. Elle reprit sa forme originelle quand elle toucha le cristal. Une énergie arc en ciel scintillant des vibrations cosmiques. La montagne était une forme esprit, qui dissimulait un immense vaisseau de lumière alimenté par un cristal diamant catalyseur des ondes célestes. L’énergie du dragon blanc dormait dans le cristal. La reine se coucha alors sur le cristal et les deux énergies s’assemblèrent. Le réveil du dragon fut imprégné par l’amour de sa bienaimée. Une seule et fantastique énergie de lumière embrassa le plan en se dirigeant vers l’espace. Dans leurs tours, les sœurs ressentirent l’amour reconstitué de l’œuf originel. Elles quittèrent leurs corps matière et rejoignirent la fusion. Dans le plan ultime, la source reçut ses enfants et leur parla des temps futurs des peuples. Elle annonça la venue sur le plan humain de son enfant lumière, vierge de toute incarnation. Il scinderait le juste et l’ignorant et laisserait le libre arbitre agir. Pour l’humain, il n’y aurait plus de retour possible à la domination de son EGO. Ceux et celles qui refuseraient de s’élever vers la conscience, les plans inférieurs les condamneraient à une errance définitive. Pour les autres, son enfant lumière les guiderait vers le nouveau plan de Gaya sur lequel tous les peuples se retrouveraient, unis par la magie cosmique.

La bulle d’énergie couvrant le livre disparut. Les prêtresses purent alors invoquer le retour de Shequem pour qu’il leur lise son histoire.

 

 



19/12/2011
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